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Syrie/Irak. Toujours plus d’étrangers dans les rangs de Daech

Rebels fighter stand on the images of the late Syrian president Hafez al-Assad (R) and his son present Syrian President Bashar al-Assad at the Kasab border crossing with Turkey, in the northwestern province of Latakia, on March 23, 2014. Syrian rebels seized the Kasab village and border crossing with Turkey, an NGO said on March 24, as the regime launched fresh air strikes in a bid to halt the opposition advance. The crossing was the last functioning border post with Turkey to slip from regime control. AFP PHOTO/AMR RADWAN AL-HOMSI

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Philippe Oswald - publié le 11/02/15
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Les bombardements de la coalition n’ont pas tari le recrutement international du pseudo État islamique. Les combattants étrangers seraient en constante augmentation selon l’administration américaine.
La guerre que mène Daech en Syrie et en Irak ressemble à la guerre d’Espagne : et par son horreur, et par ses brigades internationales. Nick Rasmussen dirige le Centre national de l’antiterrorisme (National Counter Terrorism Center : NCTC) qui synthétise toutes les informations des agences de renseignement américaines sur la menace terroriste. Il devait faire cette annonce fracassante au Congrès des États-Unis ce mercredi : plus de 20 000 combattants étrangers originaires de plus de 90 pays appuient les opérations de l’EI en Syrie et en Irak. Un chiffre en constante augmentation malgré les bombardements menés par les États-Unis et leurs alliés : dans un rapport publié en novembre par la commission du Conseil de sécurité de l’ONU, les combattants étrangers n’étaient « que » 15 000 en provenance de 80 pays.

« On ne meurt qu’une fois… »

Dans un résumé de son intervention remis aux médias avant son intervention devant une commission de la Chambre des représentants, Nick Rasmussen a précisé qu’« au moins 3 400 des djihadistes étrangers installés en Syrie sont originaires de pays occidentaux » (La Voix de l’Amérique).

Cet afflux est « sans précédent » par rapport à ce qui s’est passé en Afghanistan et au Pakistan, en Irak, au Yémen ou en Somalie, selon le patron du NCTC. Leur recrutement se fait « spécialement » via les réseaux sociaux et les sites Internet de l’EI dont la capacité de propagande en ligne « continue d’augmenter », avec près de « 250 productions officielles de l’EI publiées en ligne » depuis le 1er janvier. L’un des thèmes favoris de cette propagande sur le Net est l’acronyme YODO (« You die only once ») : « On ne meurt qu’une fois – pourquoi ne pas choisir le martyre ? » (La Libre Belgique)

Financé par l’or noir

Les capacités de financement de l’État islamique sont colossales, a révélé hier soir un reportage diffusé sur Arte. « Daesh, contrairement à Al-Qaïda, est une organisation capable de s’autofinancer, résume Le Point. L’État islamique contrôlerait en effet une vingtaine de puits de pétrole sur son territoire et réaliserait entre 500 000 et un million d’euros de chiffre d’affaires par jour. Loin d’être coupé du monde, le "califat" exporte chaque jour par camion des milliers de barils de brut bradé, qui rejoignent ensuite le circuit classique via la Turquie et la Jordanie. Plus embarrassant pour les puissances occidentales : les islamistes d’Al-Baghdadi ont la main sur des banques locales qui n’ont pas été exclues du système financier international et qui continuent donc chaque jour à effectuer des transactions avec le reste du monde. »  

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