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Syrie : La dernière lettre à sa famille de la jeune otage Kayla Mueller

***The family requests that when quoting from the letter the media shows the copy of the letter in its entirety whether on screen, online or in print*** This handout image obtained February 10, 2015, courtesy of the Mueller family shows a copy of an unpublished letter (with transcription) 26-year-old Kayla Mueller wrote to her loved ones in the Spring of 2014, while in captivity. US President Barack Obama on February 10, 2015 confirmed the death of Kayla Jean Mueller, who had been held by the Islamic State in Syria. "No matter how long it takes, the United States will find and bring to justice the terrorists who are responsible for Kayla's captivity and death," he said in a statement. AFP PHOTO/THE MUELLER FAMILY//HANDOUT ***The family requests that when quoting from the letter the media shows the copy of the letter in its entirety whether on screen, online or in print*** = RESTRICTED TO EDITORIAL USE / MANDATORY CREDIT: "AFP PHOTO HANDOUT-THE MUELLER FAMILY"/ NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS/ – NO A LA CARTE SALES / DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS / =

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Sylvain Dorient - publié le 11/02/15
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“A la fin, tout ce que nous possédons, c’est Dieu”, écrivait cette jeune humanitaire américaine.
Elle avait 26 ans et s’était engagée à Alep (Syrie) aux côtés de Médecins sans frontières. Elle a été kidnappée au mois d’août 2013 alors qu’elle quittait un hôpital dans lequel elle œuvrait. Plus d’un an après, elle écrivait à ses parents une lettre qui leur est parvenue via des compagnons de cellules. Selon le prétendu État islamique, la jeune femme aurait été tuée lors de l’une des frappes jordaniennes menées sur Raqqa pour venger la mort de leur pilote brûlé vif. Barack Obama a confirmé hier la mort de la jeune humanitaire, mais non ses circonstances (Aleteia).

Sa lettre, transmise à la presse par sa famille, se veut rassurante :
« Je suis en bonne santé et n’ai jamais souffert de mauvais traitements », assure Kayla. Alors retenue depuis dix mois, la jeune prisonnière se préoccupe surtout de l’inquiétude qu’elle suscite : « Vous ne devriez pas porter un tel fardeau », confie-t-elle. L’idée de la souffrance de ses proches serait son « unique cause de tourment ».

« Même en prison, on peut être libre »

Sous la plume de cette jeune fille, la captivité prend des allures d’expérience mystique. « Il y a du bon dans chaque situation », explique-t-elle. Elle imagine que cette expérience a rapproché sa famille, et que, comme elle, ses proches s’en remettent à la volonté de Dieu. Kayla fait siennes les paroles de sa mère : « À la fin tout ce que nous possédons, c’est Dieu ». Au fond de sa cellule, elle mène un combat intérieur contre le désespoir, assurant qu’elle n’abandonnera pas et se répète une chanson qu’elle a composée : « Cette partie de moi qui souffre le plus, est aussi celle qui me sort du lit ; sans votre espérance, il ne resterait plus rien ».

« Je réalise l’importance que vous avez pour moi »

Cette séparation forcée d’avec sa famille lui semble « durer depuis dix ans », mais porte des fruits. « J’ai eu bien des heures pour penser, et je réalise à 25 ans, par votre absence finalement, la place que vous occupez dans ma vie. » La jeune humanitaire envisage des retrouvailles qui lui donnent la force de tenir : le retour à l’aéroport, le premier camping en famille, etc. « Je réalise le don que chacun de vous est pour moi. » Kayla demande qu’aucune négociation ne soit menée par sa famille pour la libérer, et voudrait que toutes les autres options soient envisagées, même si elles prennent plus de temps.

« La perspective de nos retrouvailles est ma force »

« S’il vous plaît, soyez patient et donnez votre peine à Dieu. Je sais que vous voudriez que je reste forte et c’est exactement ce que je fais. Ne craignez pas pour moi, continuez à prier comme je le fais moi-même et par la volonté de Dieu nous serons de nouveau ensemble », conclut-elle.

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