Tandis que l’agresseur de Nice explique son geste par la participation de la France à la lutte contre l’État islamique, au Yemen, un drone américain tue un chef d’Al-Quaïda, mentor des frères Kouachi.
Deux nouveaux épisodes dans le feuilleton de la guerre contre les djihadistes. Moussa Coulibaly, qui a agressé mardi trois militaires à Nice devant un centre communautaire juif (Aleteia), s’est brièvement expliqué sur ses motivations lors de sa garde à vue : la haine des juifs et de la France pour sa participation à la lutte contre l’État islamique (Le Figaro).
« C’est Al-Qaïda au Yémen »
Loin de là, au Yemen, Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) a annoncé, dans un communiqué mis en ligne ce jeudi, la mort de l’un de ses chefs, Hareth al-Nadhari, et de trois autres membres du réseau extrémiste, dans une attaque d’un « drone américano-croisé » (sic) le 31 janvier dans le Sud du pays. Or Hareth al-Nadhari avait menacé la France de nouvelles attaques dans une vidéo diffusée le 10 janvier trois jours après l’attentat contre Charlie Hebdo. Aqpa avait revendiqué l’attentat commis par les frères Kouachi confirmant ce « parrainage » yéménite qu’ils avaient revendiqué : « "Dites aux médias que c’est Al-Qaïda au Yémen", avait crié l’un des frères Kouachi juste après la fusillade, selon des témoins » (Sud-Ouest).
« Alors qu’Amedy Coulibaly se revendiquait du groupe terroriste État islamique, les frères Kouachi, eux, se réclamaient d’Aqpa. Saïd – et peut-être même Chérif – auraient séjourné courant 2011 au Yémen » (L’Express).