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Charlie Hebdo : Être ou ne pas être

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Erwan Le Morhedec - publié le 09/01/15
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Le blogueur Koz Toujours revient sur l'attaque de la rédaction du journal satirique de mercredi et sur la mobilisation qui s'en est suivie autour du fameux : « Je suis Charlie ».

Hier matin, quelque deux heures avant que mon pays ne soit frappé, sur le chemin d’une église, je suis passé devant la une de Charlie Hebdo. Elle présentait une représentation de Marie, jambes écartées, et proclamait « la véritable naissance de Jésus ». J’ai pensé que je devais porter mon regard sur plus important, qu’en s’abaissant de la sorte, ce n’est pas moi qu’ils diminuaient.

Ce matin, il a fallu trouver les mots pour expliquer aux enfants, avant que la cour de récré ne s’en charge. Expliquer, à peu près en ces mots, que des hommes fanatisés essaient d’imposer leur façon de voir par la terreur, et que la seule réponse au terrorisme est de refuser de seulement ressentir cette terreur, expliquer aussi la liberté d’être primaire, bref la liberté d’opinion.

Entre-temps, il y a eu l’effroi absolu, il y a eu ces images de l’assassinat de ce policier, Ahmed Merabet (dont l’islam semble au passage avoir été compatible avec le sang versé pour sa mission au service de la France) que j’ai vues avant que l’on sache ce qu’elles montraient. Et cette image de son assassinat, dont je sais qu’elle ne me quittera pas. Il y eut la douleur pour toutes les victimes. Il y eut la sidération, face aux conséquences de cette attaque terroriste pour le pays, qui ne sera plus comme avant ce jour du 7 janvier 2015. Que va devenir la France ? Que va-t-elle être, ou ne pas être ? Sera-t-elle, ou ne sera-t-elle pas ?

Être ou ne pas être Charlie

Au risque conscient et assumé d’être mal compris, ou compris et conspué, j’ai essayé d’être Charlie et je n’y parviens pas totalement. Si être Charlie, c’est valoriser l’insulte aux convictions profondes de l’autre comme modalité du « vivre-ensemble », j’ai bien du mal à être Charlie. « Il ne suffit pas de refuser l’erreur pour penser juste », écrivait Mgr Jean Honoré, qui poursuivait ainsi : « La vérité est autre chose que la négation d’une négation ». Et la vérité m’intéresse aujourd’hui encore plus que la liberté de dire des conneries. Aux États-Unis, dont on connaît l’attachement viscéral à la liberté d’expression, peut-être plus fort encore qu’en France, les journaux n’ont pas publié les caricatures contrairement à ce que tout le monde semble réclamer sur les réseaux en France – signe que l’on peut être partisan de la libre expression comme de son bon exercice. Lire la suite sur le blog de Koztoujours

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