Située à Magdala, non loin de Capharnaüm, elle aurait été détruite par les Romains en 67 après Jésus-Christ.
En Israël, il suffit de creuser un tant soit peu le sol pour que le passé et l’Evangile refassent surface. C’est ce qui est arrivé en 2013 au père Eamon Kelly, des Légionnaires du Christ, lors des travaux de construction du Magdala Center, sur les lieux mêmes où Jésus de Nazareth a passé une grande partie de sa vie…
En achetant ces terres, à l’ouest du lac de Galilée, il ne pensait sans doute pas y découvrir une synagogue contemporaine au Christ, et où il est hautement probable qu’Il ait prêché. Selon les archéologues, la synagogue de Magdala, désormais une des sept plus anciennes connues en Israël, aurait été détruite par les Romains en 67 ou 68 après Jésus Christ. Sur une des pierres dégagées est gravée la plus ancienne menorah jamais découverte au monde.
« 80% de la vie publique de Jésus s’est déroulée par ici, explique le père Kelly. Selon les archéologues, nous creusons sur le site d’une ville entière du premier siècle. » Cette ville, nous en connaissons tous le nom, puisqu’il s’agirait de la ville d’où était originaire… Marie de Magdala. Magdala ne se trouvait en fait qu’à quelques kilomètres au sud de Capharnaüm, le village de poissons où Jésus rencontra Simon-Pierre. Située sur la Via Maris, l’ancienne route marchande sur le chemin de l’Égypte et de la Syrie, il s’agissait à l’époque de la seule ville à l’ouest du lac de Galilée. « Si vous marchiez de Nazareth à Bethsaïde et Capharnaüm, vous passiez immanquablement par là, explique le père Kelly. Si un rabbin étranger venait en ville, c’est là qu’il aurait préché. »
Les lieux, tout aussi importants pour les juifs que pour les chrétiens, sont désormais mis en valeur dans le cadre du chantier du projet du Magdala Center. Ils ont déjà été visités par plus de 5 000 pélerins. Le projet du Magdala Center, fondé sur les donations, est toujours à la recherche de dons pour poursuivre son avancement.