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INTERVIEW. Sœur Cristina : « Je veux dire aux jeunes : libérez votre oui et suivez le Christ ! »

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Judikael Hirel - publié le 26/12/14
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Aleteia a profité de son passage par Paris pour rencontrer la jeune religieuse italienne et parler avec elle non pas de show business, mais de foi.L’habit religieux, c’est quelque chose qui crée une distance ou qui rapproche des gens ?
Sœur Cristina :
C’est une très bonne question ! Je souhaite vraiment que les gens se rapprochent avant tout à travers le message que je porte : un, je suis jeune et je me suis consacrée ; deux, je me présente comme le Seigneur m’a appelée, c’est-à-dire à travers le chant. Aujourd’hui, de nombreux jeunes m’approchent, parfois juste pour faire une photo, et l’habit ne semble pas leur faire peur. C’est une bonne chose.

Les gens, spécialement les catholiques, qui vous ont suivie, ont peur pour vous. Ils craignent que vous vous fassiez « dévorer » par le star system. Avez-vous peur que cela vous éloigne de Dieu ?
Sœur Cristina :
Je n’ai pas peur car, en réalité, celui qui suit Dieu ne doit pas avoir peur et parce que je ne suis pas seule : ma communauté entière me soutient. Mes sœurs qui me soutiennent et m’aident, spécialement par la prière. Ma priorité, c’est la prière. Le chant est un moyen pour annoncer Jésus, il vient après et provient d’ailleurs de ma vie de consacrée.

Où puisez-vous cette force qui transparaît quand vous chantez ? Chez Dieu, chez vos sœurs ?
Sœur Cristina :
Ma force vient d’en haut,  j’ai confiance en Lui ! Dans mon disque, il y a une chanson qui dit : « La force de gravité vient d’en haut ». Mais aussi de mes sœurs, parce que Dieu se sert des personnes pour donner sa force à celui qui en a besoin. Également de mes rencontres avec les familles et les parents des enfants à qui je fais le catéchisme. La force, je la puise dans mon rapport quotidien avec Jésus. C’est [aussi] dans ce climat familial que je la puise et que je peux la donner en chantant.

Comment avez-vous convaincu votre mère supérieure de vous laisser participer à The Voice ?
Sœur Cristina : Je ne l’ai pas convaincue ! J’ai écrit une chanson par jeu et j’ai participé au Good News Festival organisé par la pastorale des jeunes de Roma Vicendo. La vidéo de YouTube est arrivée à la rédaction de The Voice, qui a contacté mes supérieurs. Ceux-ci m’ont présenté cette possibilité. Entre-temps, le Pape nous a invités à « sortir pour aller vers les périphéries » et nous avons accueilli la demande de la rédaction comme un appel à « sortir ». Ce n’est pas moi qui ai choisi, mais la communauté et mes supérieurs qui ont décidé de m’envoyer. C’est pour cela que je dis : ce n’est pas moi qui veut le faire, mais la communauté qui le fait, pour témoigner du Christ.

Selon vous, c’est une nouvelle forme d’évangélisation, ou c’est celle de toujours, en utilisant seulement d’autres moyens ?
Sœur Cristina :
À mon avis, il faut s’adapter au langage de son temps. L’Église elle-même est en marche vers une nouvelle évangélisation. Une nouvelle forme d’annonce est nécessaire aujourd’hui pour annoncer la beauté de la rencontre avec le Christ. Y a-t-il une forme meilleure que la musique, qui est un langage universel ?

Quel a été le moment le plus beau du parcours que vous êtes en train de faire ?
Sœur Cristina :
Sans doute réaliser un disque, qui est une expérience nouvelle…

… Pas d’avoir récité le Notre Père en direct ?
Sœur Cristina : 
[Elle rit] C’est sûr que cela a été un moment fort. Là, j’ai senti un changement de climat. Sainte Angèle Merici, chez qui nous puisons notre spiritualité, dit de ne pas retenir les inspirations et de toujours en faire don. À ce moment-là, j’ai voulu dire merci de la façon que je connais, c’est-à-dire par la prière. Ce n’est pas moi qui ai gagné The Voice, mais le message que j’ai seulement véhiculé. Il y a toujours la bonne nouvelle d’une Église neuve, qui sait se proposer comme quelque chose de nouveau. Il y a eu de nombreux beaux moments mais aussi des moments difficiles, mais je remercie le Seigneur pour tout cela et j’espère que mon disque me permettra de remercier tout ceux que j’ai rencontrés. J’ai un don qu’Il m’a donné, et je dois le garder.

Avez-vous un message à transmettre aux lecteurs d’Aleteia ?
Sœur Cristina :
Nous entrons dans l’année de la vie consacrée et j’ai une responsabilité : on croit bien souvent que la vie des consacrés est triste. Mais ce n’est pas vrai ! Moi, j’ai tant reçu de Lui ! Ce que je veux dire aux jeunes, c’est : libérez votre « oui » et suivez le Christ, parce qu’Il est l’Homme fidèle par excellence et qu’Il aime d’un amour infini !

Propos recueillis par Judikael Hirel, traduction Élisabeth de Baudoüin
Vidéo réalisée par Olivier François


 

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