Le concept vient de New York, où la Park Slope Food Coop rencontre un franc succès. Sa formule, « vendre les meilleurs produits au meilleur prix », repose sur le bénévolat et le volontariat.
Vendre de beaux produits moins chers que des enseignes grand public serait-il possible ? Oui, et cela sans casser le prix d’achat aux producteurs : il suffit que le supermarché ne fasse pas de bénéfice. Cette formule apparemment saugrenue repose sur la participation des clients eux-mêmes : en échange de quelques heures de volontariat par an dans ce supermarché collaboratif, ils bénéficient du privilège de pouvoir appartenir au club de ses clients.
À la Goutte d’Or
Le système connaît, dans la ville qui abrite Wall Street, un succès digne des plus belles start-up : la Park Slope Food Coop, ouverte de 8 h à 22 h, 365 jours par an, ne désemplit pas. En fait c’est même devenu un problème pour la circulation dans les rayonnages qui couvrent 1 000 m² : le nombre des adhérents a dû être limité
à 16 000.
Les Américains Tom Boothe et Brian Horihan ont souhaité importer en France un supermarché fonctionnant sur ce modèle, qui prendra le nom de La Louve. Pour atteindre une clientèle populaire, ils n’ont pas choisi les quartiers chics mais la rue de la Goutte d’Or, dans le XVIIIe arrondissement parisien.
La Louve devrait ouvrir ses portes en automne 2015, avec le soutien de la mairie de Paris. Il ne reste plus qu’à trouver quelques investissements. Fidèle à sa démarche participative, le projet bénéficie du financement des internautes intéressés. Si vous souhaitez soutenir cette action, rendez-vous sur le site dons.cooplalouve.fr.