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VIDÉO. « Le monde meurt de performance », alerte l’Intouchable Philippe Pozzo di Borgo

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Sylvain Dorient - publié le 08/12/14
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Le parrain du collectif « Soulager mais pas tuer » appelle à intégrer notre part de fragilité, de différence, de « pas présentable ».
Face à la déferlante communicante et médiatique des pro-euthanasie, Philippe Pozzo di Borgo, l’homme qui a inspiré le héros tétraplégique du film Intouchable, a décidé de se faire l’ambassadeur du mouvement « Soulager mais pas tuer ». Il frappe fort et juste en analysant les causes profondes de l’euthanasie : elle est le symptôme de la faiblesse des biens portants, explique-t-il. Elle répond à une tentation d’éliminer ce qui est anormal, peu présentable. Et il prévient : « Vous savez qu’un jour, vous, les biens portants vous serez peu présentables ? Et c’est cette idée qui vous est insupportable. Intégrez votre part de fragilité, de pas présentable. Grâce à nous, vous pouvez vous réconciliez avec vous-même ! ».

Pourtant la question de la légalisation de l’euthanasie revient, lancinante, avec notamment des pratiques en matières de sédation qui pourraient s’apparenter à des formes cachées « d’aide à mourir ». Manuel Valls, a annoncé une loi fin de vie « consensuelle ». Bien qu’il demeure vague sur sa nature, le Premier ministre a notamment promis a ses alliés turbulents du Front de Gauche qu’il irait « au-delà de la loi du 22 avril 2005 ».

Le mouvement Soulager mais pas tuer se méfie de ce flou entretenu sur les intentions du gouvernement et entend lutter contre toutes les formes d’euthanasie en rappelant l’interdit fondamental de tuer. Il réunit des médecins et des scientifiques qui ont lancé simultanément des conférences de presse dans 60 villes françaises. Il revendique trois actions pour s’opposer à l’euthanasie sous toutes ses formes : explication, résistance et mobilisation. 

« Explication, parce qu’on a trop fait croire aux Français qu’il leur faudrait choisir entre souffrir et mourir. Résistance, parce que la pression pour l’euthanasie est en train de se banaliser, au risque de conduire à l’auto-exclusion des plus vulnérables. Mobilisation, parce qu’il y a heureusement de nombreuses personnes, de nombreux métiers, de nombreux témoins qui souhaitent s’unir pour protéger notre société de la solution de facilité que constitue l’euthanasie. »

Parmi les fondateurs du mouvement, figure Tugdual Derville du courant pour une Écologie Humaine, qui décrit une situation d’urgence. Face à une dialectique médiatique présentant les pays « en avance » ou « en retard » en terme d’euthanasie, il rappelle que les pays européens les plus permissifs en la matière ne sont pas des exemples à suivre. Les mentalités évoluent, mais peut être pas dans le sens espéré : « Le "modèle belge" fait désormais figure de repoussoir, rappelle-t-il, avec l’euthanasie d’enfants, de personnes démentes, et récemment d’un détenu souffrant… de son incarcération ! ».

                       

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