Ce droit fondamental ne cesse de régresser sur tous les continents, écrit le directeur national de l’Aide à l’Église en détresse (AED) dans son éditorial de « Église dans le monde »*.
La liberté religieuse a-t-elle un avenir ? Il suffit de suivre les actualités pour se rendre compte à quel point cette question n’est pas saugrenue. En réalité, la liberté religieuse ne cesse de se détériorer dans le monde. Il suffit de penser au Moyen-Orient par exemple pour en être convaincu. J’étais en Irak en octobre et on voit concrètement les effets de cette détérioration.
Être chrétien y est de moins en moins une bonne idée mais mieux vaut ne pas être yézidi non plus, ni chiite dans une région sunnite, ni le contraire, ni même sunnite modéré si vous êtes aux mains de sunnites rigoristes. À ce rythme-là, on se demande bien comment la liberté pourra y survivre et les populations concernées avec.
Une nette détérioration dans 55 pays
L’AED vient de publier son Rapport sur la liberté religieuse dans le monde. Le constat est sans appel : la situation s’est dégradée dans
28 % des pays du monde, ce qui représente 55 pays. Alors, on pourra toujours objecter qu’elle s’est améliorée dans six pays – c’est toujours ça ! – et qu’elle n’a pas évolué dans les 135 pays restants, il n’en demeure pas moins une sinistre impression de régression.
Raison de plus pour défendre encore davantage la liberté religieuse, définie par Benoît XVI, à la suite de Jean-Paul II, comme étant le droit fondamental qui est à la base de tous les autres droits de l’homme.
Pour cela, l’AED a lancé un nouveau site qui est un Observatoire de la liberté religieuse et dont l’adresse est simplement www.liberte-religieuse.org. N’hésitez pas à vous y rendre !
Marc Fromager, Directeur national
*Église dans le monde, n° 171, décembre 2014.