separateurCreated with Sketch.

La peste noire s’abat sur Madagascar

Researchers work in a laboratory in the Madagascan capital Antananarivo. The Pasteur Institute of Madagascar started hosting 11 September 2004 a week of talks and practical training for fellow scientists from nine other African countries hit by the plague. According to the World Health Organization (WHO), there have been about 20,000 cases of the disease in Africa since 1980, 95 percent of bubonic plague and five percent of pneumonic and septicaemic plague. The African continent concentrates three-quarter of the cases of plague in the world, but apart from Madagascar, African countries are not organized at all regarding monitoring the epidemic. AFP PHOTO

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 25/11/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

119 personnes ont été contaminées, dont 40 seraient décédées. Mais ce qui inquiète le plus l’OMS, c’est que deux des cas ont été recensés à Antananarivo, la capitale du pays, une zone très peuplée.
La peste noire que l’on imagine communément reléguée au rang de souvenir dans les manuels d’histoire depuis la grande épidémie de 1347-1349, réapparaît dans les pays frappés par la malnutrition. Jusqu’à présent, à Madagascar, elle concernait des villages isolés, ce qui limitait les risques de pandémie. Mais l’apparition de cas en métropole inquiète les autorités sanitaires.
 
Pour le moment, le nombre de contaminés demeure limité, mais les conditions sont hélas réunies pour une épidémie de grande ampleur. Les conditions d’hygiène dues à la taille des bidonvilles malgaches sont aggravées par la disparition de dispensaires et la perte d’une partie de l’aide internationale, suite au coup d’État de 2009. Or la capitale compte deux millions d’habitants, dont une partie s’entasse dans des bidonvilles certainement plus insalubres encore que les villes médiévales occidentales du XIVe siècle. Heureusement, l’on sait à présent soigner la peste avec des antibiotiques bon marché, mais encore faudrait-il que ceux-ci soient distribués à temps.

La forme pneumonique de la peste tue en seulement 24 heures, ce qui demande un diagnostic et un traitement rapides. Elle est plus rare mais plus préoccupante, car la contagion peut ensuite se faire simplement par la toux du malade. Par ailleurs, la forme bubonique de la maladie pourrait se répandre rapidement à Madagascar, car elle se transmet par les puces des rats, qui résistent à l’insecticide deltamethrin utilisé pour les éradiquer.
 
Selon l’Institut Pasteur, la peste serait « la maladie microbienne la plus dangereuse pour l’homme ». Elle aurait tué dans l’histoire 200 millions de personnes, mais elle est loin d’avoir disparu. En Asie, et dans plusieurs pays d’Afrique – au premier rang desquels Madagascar – elle est même qualifiée de « maladie réémergente ». Au cours des quinze dernières années, elle aurait tué 40 000 personnes dans le monde, selon l’Institut Pasteur.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !