Selon une enquête Ifop, les artistes chrétiens sont prolifiques, mais ont le sentiment d’être peu soutenus. Ils travaillent plus que la moyenne et doivent leur succès surtout au bouche à oreille.
Les artistes chrétiens ne vivent pas une vie de cigale, ils travaillent souvent à côté de leur activité artistique (81 %) et ils se plaignent de manquer de financement et de temps. Pourtant ils mènent de nombreux projets : les musiciens interrogés ont produit une moyenne de 41 titres dans leur carrière. Tels sont quelques-uns des constats de l’enquête publiée par le portail Auxi150, partenaire d’Aleteia.
Des artistes qui se sentent isolés
L’enquête décrit des artistes qui se sentent isolés. Ils rejoignent leur public principalement grâce au bouche à oreille (94 %), et se disent peu soutenus par le ministère de la Culture (98 %) pour promouvoir leurs événements. Plus grave peut-être, seuls 45 % d’entre eux se sentent soutenus par l’Église. Ils ressentent à 73 % le besoin d’être accompagnés pour trouver des financements et près de la moitié d’entre eux (44 %) puise dans ses économies personnelles pour organiser spectacles et concerts.
Cette enquête diligentée par le portail Auxi150 met en évidence le profil d’un artiste chrétien motivé, souvent amateur, doté d’un public restreint mais fidèle. Est-ce un handicap ? Pas forcément : « L’arche de Noé a été bâtie par des amateurs et le Titanic par des professionnels… » Le spectacle de certaines œuvres subventionnées, comparé à ce que peuvent faire d’autres artistes passionnés, confirme le dicton. Encore faudrait-il que les artistes chrétiens rencontrent davantage leur public. S’ils ont globalement besoin d’une professionnalisation, c’est plutôt dans leur communication, d’où l’idée défendue par Auxi150 d’organiser des rencontres entre les artistes pour qu’ils puissent s’aider les uns les autres. Une bonne idée, qu’apprécient 94 % des personnes interrogées.