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Irak : le catalogue aux esclaves de l’État islamique dévoilé

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Sylvain Dorient - publié le 06/11/14
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De 35 à 138 euros… Une vidéo et une liste de prix mises en ligne lèvent le voile sur l’esclavage des femmes à grande échelle pratiquée par l’organisation terroriste.
La vidéo de l’État islamique est hélas véridique : elle montre un groupe de barbus discutant du prix des femmes yézidies qu’ils souhaitent acheter. L’un précise que le prix est différent selon la couleur des yeux, un autre qu’il faut qu’elle ait de bonnes dents… Une scène particulièrement sinistre, corroborée par un document de l’État islamique révélé par Iraqnews. Sur ce document apparaissent même les tarifs auxquels les femmes doivent être vendues.
 
Ainsi, selon les prix fixés par l’organisation, il faut compter 200 000 dinars (soit 138 euros) pour une fillette âgée de 1 à 9 ans, une fille de 10 à 20 ans étant quant à elle estimée à 150 000 dinars (104 euros), une femme entre 20 et 30 ans 100 000 dinars (69 euros), une femme entre 30 et 40 ans, 75 000 dinars (52 euros), et une femme âgée de 40 à 50 ans 50 000 dinars (35 euros).

Le document précise qu’il est interdit d’acheter plus de trois femmes, sauf pour les étrangers, dont la liste est parlante : Turques, Syriens, Arabes du Golfe, désignés comme des clients de ce sinistre trafic. Le document donne une petite analyse de marché : « Le marché des femmes et des butins de guerre a connu une très nette baisse qui pourrait affecter défavorablement les revenus du groupe État Islamique ainsi que le financement des moudjahidines ».
 

Des témoignages avérés

Doit-on croire ces documents ? La pratique de l’esclavage des femmes yézidies est confirmée par de nombreux témoignages (voir Aleteia). Selon un contact syrien de l’édition Aleteia en langue arabe, le document est difficile à authentifier. N’importe qui, ou presque, pourrait l’avoir écrit. Mais la vidéo est avérée par le langage employé par les protagonistes.

Les expressions utilisées, la façon d’évaluer les prix, ressemblent tout à fait au « style » des combattants de l’État islamique, selon lui. Notamment, l’un des marchands de chair humaine souligne que la vente d’esclave fait partie de la charia, et qu’elle est autorisée par Dieu. Cette tartuferie amène à un constat : en tant que « gens du livre », les chrétiennes échappent pour le moment à l’esclavage. Mais pour combien de temps ?

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