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Synode sur la famille : “miséricorde et vérité vont ensemble”

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Chiara Santomiero - publié le 14/10/14
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Une nouveauté : le pape François a choisi six autres pères synodaux pour la rédaction du document final qui abordera les problèmes de la famille.
On a beaucoup parlé de la méthode du Synode  de la famille et des nouveautés introduites par rapport à la procédure habituellement suivie pour cet instrument, expression de de la collégialité des évêques. La dernière de ces nouveautés, communiquée par un bulletin du bureau de presse du Saint-Siège et reprise lors du briefing quotidien avec les journalistes, est la décision du pape François  d’adjoindre au cardinal Peter Erdo, rapporteur général, pour l’assister dans la rédaction du rapport synodal  (le document final de l’assemblée des évêques) qui sera voté le 18 octobre, six autres pères synodaux outre le Secrétaire spécial (Mgr Bruno Forte) et le Secrétaire général (le cardinal Lorenzo Baldisseri).
 
Pour composer ce groupe spécial, chargé d’aider à l’élaboration du document final, le pape a choisi le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, le cardinal  Donald W. Wuerl, archevêque de  Washington, Mgr. Victor Manuel Fernandez, recteur de l’Université catholique argentine, Mgr. Carlos Aguiar Retes, président de la Conférence épiscopale de  l’Amérique latine, Mgr. Peter Kang U-Il, président de la Conférence épiscopale coréenne et le père Adolfo Nicolas, préposé général de la Compagnie de Jésus .
 
La Relatio Synodi, a précisé  Mgr. Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, intervenant au  briefing de presse " ressemblera davantage à un Instrumentum laboris" (le document préparatoire du Synode), qu’aux propositiones qui habituellement venaient en conclusion. La nouveauté sera en conformité avec le "double" passage de la réflexion sur la famille, qui ne se termine pas avec le Synode en cours, mais se poursuivra avec le Synode de 2015. Il s’agit d’une “nouvelle méthode”, et le travail du Synode consiste  à  " rassembler le fruit des réflexions, sans donner de conclusions définitives". Et Mgr Martin d’ajouter : «  Le document doit faire avancer un processus et le pape nous dira comment : moi-même je ne retourne pas dans mon diocèse et je mets de côté les documents synodaux, mais le débat se poursuit".
 
Pendant ce temps, après la conclusion du débat général et les interventions vendredi après-midi de "délégués fraternels", représentants d’autres confessions chrétiennes, le synode a commencé le travail des «Circuli minores»,  petits groupes de travail  linguistiques qui, en plus d’élire leurs propres modérateurs et rapporteurs, ont commencé, comme l’a affirmé le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, à "s’exprimer assez librement sur des sujets variés " qui ont émergé dans l’assemblée. Ces petits groupes ont repris lundi après midi après la présentation dans la matinée aux pères synodaux de la "relatio post disceptationem", c’est-à-dire la « relatio » intermédiaire entre  la "relatio ante disceptationem",  qui a été lue à l’ouverture du synode par le cardinal rapporteur Peter Erdo, et la "relatio finalis",  qui sera votée samedi prochain et ensuite remise au Pape.
 
"Je ne pense pas que ce Synode aboutira à une conclusion, a dit encore Mgr. Martin en réponse aux questions des journalistes, il y a des débats théologiques qui durent depuis vingt ans ". Dans le même temps, "le Synode ne peut pas simplement se borner à répéter la même doctrine d’il y a vingt ans. Il faut trouver un nouveau langage et il peut y avoir un développement de la doctrine ".

 Selon Mgr Martin, le Synode "doit aborder l’engagement au quotidien des catholiques dans la vie matrimoniale  ", et " on doit aider les jeunes à comprendre ce qu’implique l’engagement du mariage, qu’ils ont du mal à comprendre comme un engagement  ‘pour toute la vie". Nombre de problèmes, selon l’archevêque de Dublin, viennent du manque de formation adéquate, mais "deux jours de préparation au mariage, ça n’est pas suffisant, ils sont besoin d’une catéchèse plus forte".

 

 "I Le groupe de catholiques qui vivent pleinement la doctrine de l’Église est limité" et la pastorale, toujours selon Mgr. Martin, devra aborder, outre  la situation des divorcés remariés, "les situations irrégulières telles que les unions de fait  ". Mgr Martin est convaincu que " à long terme un accord de fond sera trouvé sur le fait que miséricorde et vérité vont ensemble : il n’y a pas d’un côté la vérité qui est un dogme et, de l’autre la miséricorde, à côté de l’enseignement de l’Eglise. Mais il n’est pas facile de trouver des voies concrètes pour les conjuguer".

 "Jusqu’ici – a poursuivi l’archevêque de Dublin – le débat a été très ouvert", tout le monde "s’est exprimé en toute franchise" et, dans les petits groupes aussi, il faut “présenter l’opinion  de la minorité et pas seulement de la majorité au sein du groupe ". Il y a la volonté, a poursuivi l’archevêque irlandais, de prendre en considération « ce qui est ressorti du questionnaire » envoyé par le Vatican aux diocèses du monde entier, et ce qu’a dit le Synode lui-même. Le Pape a considéré que personne ne doit repartir avec l’impression de n’avoir pas eu la possibilité de dire ce qu’il pense. Et tous l’ont écouté avec le plus grand respect.

Traduit de l’italien par Elisabeth de Lavigne

 

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