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Evangile de dimanche : Une espérance demeure possible

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aleteia - publié le 05/10/14
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Vous est-il parfois arrivé d’être rejeté par quelqu’un ou par tout un groupe ? Pour en avoir fait l’expérience, je peux dire que c’est douloureux. Cela fait mal de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Cela fait plus mal encore quand on ne s’attendait pas à cette réaction.

À partir de cette réalité, nous pouvons avoir une petite idée de ce que Jésus a ressenti en étant rejeté par toute une foule en colère alors que lui-même travaillait à la réconciliation des personnes par-delà leurs différences culturelles, religieuses ou sociales. Alors que le Christ offre son amour et sa vie aux autres, il est traité comme un moins que rien. C’est surtout cela que la parabole des vignerons homicides essaie de nous faire comprendre.

Dès avant sa venue, le Seigneur avait envoyé des messagers pour annoncer un temps de paix et de justice. Hélas, les prophètes n’ont pas été écoutés, ils étaient mêmes rejetés par les bien-pensants. Le message était rude en effet: changer son cœur de pierre en cœur de chair, renoncer aux sacrifices rituels pour exercer concrètement la justice et la miséricorde, prendre soin du plus faible… Chaque fois que Dieu voulait prendre soin de sa vigne, de son peuple, il se voyait rejeté par une foule de gens. Dieu se montrait néanmoins patient devant la lenteur de l’humain. Mais il ne s’est pas limité à attendre, il a envoyé son propre Fils pour inviter les femmes et les hommes à vivre selon la conduite de l’amour et du partage. Dans sa tendresse, le Seigneur du ciel et de la terre a exposé sa propre humanité, prenant le risque d’un rejet total et violent. En venant à la rencontre du peuple, Jésus s’est mis à la portée de chacun et de chacune, refusant toujours de condamner, appelant sans cesse à redresser la tête devant les difficultés de la vie. Comment a-t-il été accueilli ? Très mal : un procès inéquitable, une exécution lâche et sommaire.

Les autorités pensaient en finir ainsi avec l’affaire Jésus de Nazareth. C’était oublier que tout le monde n’avait pas rejeté le Christ. Une minorité de croyants formera rapidement la première église. Les chrétiens n’ont jamais cessé et ne cesseront pas de rappeler l’essentiel du message de Jésus. Cela n’aurait sans doute pas été possible sans la victoire de la Résurrection. En effet, Jésus n’est pas resté la victime de la violence. Il a inauguré le règne de l’amour qui ne finira jamais. Tel est bien notre héritage. Nous sommes les héritiers d’un message exigeant et exaltant. La violence, la fatalité, la souffrance n’ont pas le dernier mot. Dieu ne nous envoie pas de telles tuiles pour nous éprouver. Il nous garantit que ces tuiles ne sont pas la fin de tout et qu’une espérance demeure possible si nous faisons confiance au « Crucifié-Ressuscité ». Le Christ, pour avoir lui-même souffert, devient le médecin ultime qui nous accompagne dans nos souffrances et qui porte nos fardeaux avec nous.

Pierre-Yves MATERNE, o.p.

 

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