A quand la même chose en France ? Un texte vient d’être déposé par le gouvernement néerlandais, proposant de retirer leur nationalité aux binationaux partis rejoindre les combattants islamistes.
C’est une idée simple, sinon pour empêcher les candidats au djihad de partir se battre en Syrie et en Irak, du moins pour les faire réfléchir, et les empêcher de revenir dans leur pays d’origine : le gouvernement néerlandais a annoncé le 29 août dernier le dépôt d’un texte de loi visant à retirer leur nationalité à ses binationaux partis faire le djihad au Moyen-Orient.
Cette mesure fait partie d’un "paquet" destiné à combattre la radicalisation croissante de certains jeunes Néerlandais dotés d’une double nationalité, et à les empêcher de voyager librement pour rejoindre les zones de conflit. "Pas question de diffuser la haine ou l’extrémisme aux Pays-Bas, ont déclaré les ministre des affaires sociales et de la Justice. Ce texte doit être voté cette semaine. Pour l’instant, un citoyen néerlandais ne peut perdre sa nationalité que s’il rejoint une organisation terroriste ou une armée étrangère impliquée dans une guerre avec les Pays-Bas ou l’un de ses alliés. Plus largement, toute personne suspectée de vouloir rejoindre une organisation terroriste dans une zone de guerre pourrait voir son passeport annulé.
On parle actuellement d’environ 120 citoyens néerlandais qui seraient partis se battre en Irak ou en Syrie, dont 30 déjà revenus aux Pays-Bas. Avec environ 800 ressortissants, c’est hélas la France qui compterait le plus fort contigent de combattants originaires d’Europe partis rejoindre l’EEIL, devant la Belgique et les Pays-Bas. Le retour au pays de ces combattants djihadistes, endoctrinés et entraînés à tuer, pose un véritable problème de sécurité aux pays européens. Les services de renseignement français consacrent déjà, selon certaines sources, la majorité de leurs efforts dans l’Hexagone à la question de ces combattants islamistes aguerris en Syrie et en Irak. Quant au gouvernement britannique, il a relevé vendredi dernier le niveau de sécurité du pays de "substantiel" à "sérieux", ce qui signifie qu’une attaque terroriste prochaine est considérée comme hautement probable.