L’ancien Premier Ministre s’est envolé vers Erbil, via Bagdad, en compagnie de quatre autres élus UMP, au grand dam du ministre de l’Intérieur.
Les uns diront "mieux vaut tard que jamais", les autres salueront le courage et le symbole : François Fillon et Pierre Lellouche sont censés avoir quitté Bagdad dans la soirée afin de retrouver les députés Valérie Pécresse, Éric Ciotti et Étienne Blanc à Erbil, au Kurdistan irakien. L’ancien Premier Ministre et les élus UMP vont y rencontrer différents responsables de la communauté chrétienne, ainsi Massoud Barzani, le président de la province autonome kurde en Irak.
La décision de ce déplacement, chuchotée sur la place de Paris depuis maintenant quelques semaines et mise sur pied par Pierre Lellouche, n’a guère réjoui l’actuel locataire de la place Beauvau, inquiet pour la sécurité des élus français, à commencer par l’ancien Premier ministre, toujours accompagné par au moins un officier de sécurité, mais qui devra cette fois être également protégé sur place par les services secrets français, selon le JDD. Le député UMP des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a pour sa part fait savoir que cette délégation allait rester trois jours sur place pour rencontrer les autorités civiles et religieuses du Kurdistan, à Erbil, mais surtout faire parler de la situation vécue sur place par les 200 000 réfugiés chrétiens.
Mercredi dernier, lors de son discours de rentrée politique à Rouez-en-Champagne (Sarthe), François Fillon s’était déjà longuement exprimé sur la situation en Irak, critiquant fermement l’inaction de François Hollande, tant sur l’Irak que sur Gaza.