Arrivée sur place le 9 août, Mgr Lebrun n’hésite pas à parler d’une catastrophe humanitaire sans précédent…
Face aux souffrances infligées aux minorités par le soi-disant Etat Islamique en Irak, Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne, a décidé d’interrompre sur le champ ses vacances en Bulgarie pour se rendre sur place, aller à la rencontre et à l’écoute des chrétiens d’Irak exilés. Il est arrivé dans la nuit du 8 au 9 août au Kurdistan irakien, à Erbil, avec Mgr Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient en France. Celui-ci s’était déjà rendu dans la région avec le cardinal Barbarin fin juillet.
Quatorze ans après sa première visite sur place et au lendemain de l’exode massif des chrétiens de la plaine de Ninive, l’évêque de Saint-Etienne n’a pu que constater une situation effroyable : une ville et des villages vidés de leurs habitants, à l’exception des personnes grabataires et de quelques autres. Tous les chrétiens de Qaraqosh ont fui soit à Erbil soit dans d’autres villages, ainsi que d’autres minorités religieuses telles que les Yezidi, une communauté pré-musulmane de 200 000 personnes. Les rebelles sont armés, et font régner la terreur, violant les femmes et pillant les habitations. Au sommet de l’horreur, des femmes seraient enlevées et mises en vente.
Dans les centres de réfugiés, la vie s’organise avec beaucoup de générosité mais le désespoir n’est pas loin. Mgr Dominique Lebrun n’hésite pas à parler d’une catastrophe humanitaire sans précédent, si aucun moyen humain, diplomatique, spirituel et sans doute militaire ne sont mis en œuvre rapidement.