separateurCreated with Sketch.

Scouts d’Europe : Pourquoi je vais à l’Eurojam

scoute guide ainée eurojam

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Zmouette - publié le 02/08/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Alors que l’Eurojam va rassembler 12000 scouts d’Europe de 18 nationalités dans l’Orne, une Guide-Ainée explique à Aleteia pourquoi elle y participe.Du 3 au 10 août, la 10ème édition du Jamboree européen « Eurojam » rassemblera près de 12000 Scouts d’Europe de 18 nationalités différentes à Saint-Everoult-Notre-Dame du Bois, dans l'Orne. Aleteia vous propose de suivre ce grand rassemblement au quotidien au travers de ses plumes sur place. Premer article de cette série estivale spéciale Eurojam : Zmouette nous confie pourquoi elle participe à cet Eurojam 2014.

"Instinctivement beaucoup répondraient que c’est parce que je suis une scout-addict, que j’adore passer plus de la moitié de mon été en camp et dans une splendide jupe culotte. Et c’est pourtant (presque) faux.

Le (quasi) hasard a voulu, qu’outre dans ma famille, je puisse grandir et m’épanouir dans deux endroits et mondes totalement différents, mais qui avait un même point commun.  D’un côté mon collège (qui resta aussi mon lycée) et de l'autre le scoutisme.

De mes 10 ans, louvette et jeune collégienne, à mes 17 ans, bachelière et guide-aînée, on ne pourrait nier que ces deux environnements me montrèrent à quel point l’Europe est une force.

Du scoutisme européen, made in AGSE, j’ai prononcé ma promesse, engagement où je promets de servir Dieu, l’Eglise, ma patrie mais aussi l’Europe – dimension européenne quelque peu symbolique car n’ayant pas vraiment d’application pratique dans nos activités scoutes habituelle, hormis monter les couleurs européennes ou d’autres petites choses du même style. Comme petite guidouille, cela nous dépasse un peu.

C’est là que mon éducation scolaire fut une véritable chance. En sixième, j’entrai sans le savoir dans un monde totalement biculturel, qui enseignait surtout le passé d’une relation franco-allemande tumultueuse qui est devenue une belle amitié, mais aussi totalement tourné vers l’avenir et plus spécialement vers l’Europe. Là j’ai pu voir l’Europe, toucher du doigt la force qu’elle est pour chacun de nous, l’engagement que nous pouvons ou devons prendre pour cette paix et cette union…

L’Europe n’était pas qu’un symbole, une image, un rêve mais une vraie réalité, encore à travailler certes mais l’Europe était là. Et c’est donc, pas du tout naturellement et après un choix, que je décidais de poursuivre mes études – de droit – avec cette même dimension toujours biculturelle mais tournée entièrement vers l’Europe.

C’est aussi avec un même choix que je suis devenue cheftaine (ACCie) et que je tente (tant bien que mal) de transmettre à mes guides que l’Europe est réelle, et est plus qu’une simple particularité que brandissent les Scouts d’Europe pour se distinguer des SUF.

L’Eurojam, c’est un camp, avec plus de dix mille scouts et guides d’Europe de toute l’Europe qui se réunissent ensemble pour faire ce que chaque unité fait pourtant « dans son coin » tous les 10 ans.

Pour des jeunes guides et scouts, quelquefois à peine âgés de 13 ans, c'est leur montrer que l’Europe est une réalité : ils peuvent se confronter à autant de nationalités différentes, de cultures différentes et pourtant vivre fraternellement les mêmes instants. Leur faire voir que l’Europe, ce n’est pas que quelques politiques qui se disputent, mais qu’avant tout c’est eux. Que l’Europe vit à travers eux. Que l’Europe est une chance.

Et moi servir cela, servir ceux qui demain aideront, feront eux-mêmes cette construction – ceux qui promettent aujourd’hui de servir l’Europe.

Alors oui, je vais à l’Eurojam parce que le scoutisme me plaît et que c’est un événement unique, mais aussi parce que c’est l’application directe de ce en quoi, nous, scouts d’Europe, nous croyons et que nous voulons. C’est ambitieux, certes.

C’est d’autant plus beau que ces 10000 scouts et guides se retrouvent en Normandie en 2014. 70 ans après le débarquement en Normandie, 100 ans après la Grande Guerre… Et aujourd’hui, 1er aout 2014, alors que de nombreux clochers en France sonneront à nouveau le tocsin comme il y a un siècle, ces milliers de jeunes se réuniront fraternellement, Français, Allemands, Autrichiens, Italiens, Polonais… pour croire en la même chose, vivre la même joie. Oui, aujourd’hui ce ne seront pas les cloches que j’entendrai, mais bien les voix heureuses de tous ces jeunes, ensembles.

Je vais à l’Eurojam parce que l’Europe de mes frères naîtra demain et ce grâce à chacun d’entre nous, scout ou non.

(Illustration : "auto-portrait" par Zmouette !)

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !