Le cardinal Leonardo Sandri l’a rappelé durant sa visite aux communautés catholiques de rite oriental en Californie.
Le Cardinal Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, s’est exprimé lors d’une homélie à la cathédrale chaldéenne de Saint-Pierre à San Diego, en Californie. En effet, il visite ce mois-ci les communautés catholiques de rite oriental en Californie. "Je me devais d’être ici aujourd’hui, aux côtés de la diaspora chrétienne pour prier, en union avec le pape François, pour l’Eglise d’Orient dans ces jours difficiles.Sa Sainteté a contacté par téléphone tant les patriarches syrien que chaldéen pour encourager tous les chrétiens d’Irak et de Syrie à persévérer dans la foi et l’espoir. (…) Notre cœur se tourne avec le même espoir vers les chrétiens de Palestine, d’Egypte et d’Ukraine, qui eux aussi endurent de violents conflits."
La plupart des membres de l’Eglise chaldéenne viennent d’Irak. Mgr Sandri est revenu devant eux sur la persécution actuelle des chrétiens dans le pays, en particulier aux mains du groupe islamiste ISIS qui a entraîné la fuite de la communauté catholique de Mossoul : "Je me souviens avec vous du psaume : par des fleuves de Babylone nous étions assis en larmes (137,1)… sans chants de joie. Et aujourd’hui, 2000 ans plus tard, nous nous demandons dans la douleur : il n’y aura pas de chansons plus joyeuses de la liturgie chrétienne à Mossoul? "demanda le cardinal Sandri. "Si nos harpes, accroché sur les arbres de ce beau pays, attendre trop longtemps avant qu’ils résonnent à nouveau?"
Le cardinal a insisté sur le rôle vital que les chrétiens ont à jouer dans le Moyen-Orient : "Comme nous regardons un bel avenir de l’humanité, nous nous demandons s’il y aura une place pour les chrétiens d’Irak, la Syrie et la Palestine pour célébrer leurs fêtes de mariage. En conséquence, il n’y aura pas d’avenir, pas de mariage, pas de fête et au Moyen-Orient sans la présence et la contribution des chrétiens. (…) Nous, chrétiens du monde, devons être leur voix et défendre leurs droits avec force. Aucune religien ne peut accepter de tuer les enfants de Dieu au nom de ce même Dieu. Offrons aux chrétiens d’Orient le silence de notre prière, qui n’est pas similaire à notre indifférence, car il prend sa force dans le silence du Christ sur la croix, empli de notre amour éternel. Et rien ne devrait nous séparer de cet amour, ni la vie, ni la mort."