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Terre Sainte : dans l’enfer de Gaza

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Philippe Oswald - publié le 17/07/14
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Prisonniers de la bande de Gaza, pris en étau entre le Hamas et l’armée israélienne qui les bombarde, les Palestiniens sont de nouveau au fond de l’abîme.
A Gaza, l’envoyée spéciale de Libération, Aude Marcovitch, a été témoin de l’attaque meurtrière d’un groupe d’enfants, mercredi après-midi : «Il était mercredi autour de 16 heures. Je me trouvais dans ma chambre d’hôtel qui fait face à la plage, à côté du petit port de Gaza. J’ai entendu une forte déflagration, je suis allée à la fenêtre. J’ai vu une grosse fumée noire sortir d’un petit cabanon en tôle sur la jetée, apparemment la cible d’une frappe. Je vois un groupe d’enfants courir pour s’éloigner de la jetée, ils sont environ une dizaine. Ils courent au milieu de la plage, en direction des hôtels, quand je vois la trace d’un missile qui arrive en oblique, vise le groupe et explose au milieu. Quatre jeunes garçons de la même famille ont été tués. » Ils avaient une dizaine d’années.

Vivres et médicaments manquent cruellement, relate l’agence Kipa/Apic : « Tandis que les bombardements israéliens contre plusieurs centaines de cibles se poursuivent dans la bande de Gaza, les hôpitaux doivent faire face au manque de fournitures médicales. S’il faut relever que ces pénuries sont antérieures aux événements actuels, elles sont aujourd’hui exacerbées par une intensification des besoins, mais également par les politiques frontalières du gouvernement égyptien, qui continue de limiter l’accès à Gaza. »

La disproportion entre les moyens dont dispose l’armée d’Israël et ceux de ses adversaires palestiniens a suggéré ce trait d’humour noir au célèbre présentateur Jon Stewart dans son Daily Show  (une parodie de journal télévisé), relève le site Rue 89 du Nouvel Observateur . Evoquant les journalistes qui couvrent le conflit de part et d’autre, il relève : « Peut-être que rien ne résume mieux l’asymétrie du conflit qu’un rapide coup d’œil sur les correspondants assignés de chaque côté. […] Le correspondant à Gaza ressemble à un figurant du film “Démineurs”, tandis que le journaliste en Israël paraît sur le point d’improviser un one man show et foncer ensuite à un concert de Jimmy Buffett. »

En France, les quelque 2200 étudiants français qui s’apprêtaient à participer au pèlerinage national, finalement annulé à cause des combats, « prient pour la paix en Terre Sainte et notamment pour les communautés chrétiennes », rapporte l’agence Zenit. Dans toute la France, les diocèses et mouvements concernés ont mis en œuvre un « plan B », relate La Croix.« Chers étudiants, vous ne pouvez péleriner là-bas ? Soyez d’inlassables apôtres de Paix là où vous passerez l’été ! », les exhorte dans  La Croix du Nord, le Père Bernard Potdevin, porte-parole des évêques de France.
 
 
 
 

 

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