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Terre Sainte : l’action de la France pour sauver le patrimoine chrétien

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L’Oeuvre d’Orient propose un retour sur le soutien de la France au patrimoine chrétien de Terre Sainte.
L’adjoint au conseiller pour les affaires religieuses au ministère des affaires étrangères, Yves Teyssier d’Orfeuil, avait tenu une conférence durant l’hiver à l’Institut du Monde Arabe, intitulée «L’action de la France en faveur du patrimoine chrétien en Terre Sainte ». Le site Oeuvre d’Orient nous en propose une nouvelle publication. 

C’est lors d’une table ronde consacrée au thème Patrimoine des Chrétiens d’Orient, une richesse à faire connaître qu’Yves Teyssier d’Orfeuil a évoqué les multiples actions menées par la France auprès des communautés religieuses. La forte représentation française en Terre Sainte est notamment due aux accords de protection fournissant des droits et des privilèges pour ces communautés, aux trois domaines nationaux appartenant à la France, et à sa contribution financière à la restauration de la basilique de la Nativité à Bethléem. Voici un résumé de ces trois forces fondamentales développées par l’adjoint au conseiller pour les affaires religieuses lors de sa conférence:

1) Les accords de protection
« En vertu de traités internationaux, la France protège jusqu’aujourd’hui des communautés religieuses en Terre Sainte. Ce rôle de la France est l’héritage d’une longue histoire qui remonte à 1535 lorsque François 1er signe les premières capitulations avec le Sultan Soliman le Magnifique.
Les capitulations sont des accords signés avec les puissances européennes et la France, qui réglaient le statut des étrangers, précisément les droits et privilèges en faveur des chrétiens et plus précisément des catholiques pour ce qui concerne les capitulations signées avec le Roi de France. […] Grâce à ces accords, plusieurs établissements religieux ont pu survivre jusqu’aujourd’hui […] En contrepartie de ces accords, la France bénéficie de certains privilèges : le Consul général de France à Jérusalem est le seul diplomate à bénéficier lors de sa prise de fonctions d’une ‘entrée officielle au Saint Sépulcre’, une cérémonie ritualisée et particulièrement visible avec l’entrée solennelle dans la vielle ville de Jérusalem. Cette protection de la France se traduit également par des messes consulaires au cours desquels le consul général de France reçoit les honneurs liturgiques et où l’on prier pour la République : ‘Seigneur, sauve la République et exauce-nous en ce jour où nous t’invoquons’».

2) Les domaines nationaux
« La France est la seule puissance étrangère à posséder des biens fonciers dans et autour de Jérusalem. Elle dispose de 4 domaines nationaux, trois relèvent du patrimoine chrétien et un quatrième du patrimoine israélite ».
Les trois domaines nationaux chrétiens sont :
– Le domaine de l’Eléona, sur le Mont des Olivier, face à la vieille ville de Jérusalem, que l’on appelle aussi le Pater Noster
– Le domaine Sainte-Anne dans la vielle ville de Jérusalem
– L’abbaye d’Abou Gosh à proximité de Jérusalem en direction de Tel Aviv

"Le tombeau des Rois, qui relève du patrimoine israélite, situé à Jérusalem-Est, a été offert à la France par les frères Pereire en 1886 «pour le conserver à la science et à la vénération des fidèles enfants d’Israël» ; il s’agit du tombeau d’une reine de Mésopotamie, la reine Hélène d’Adiabène, convertie au judaïsme au premier siècle : son sarcophage est exposé de façon permanente au musée du Louvre depuis 2012. Le tombeau est important pour la communauté juive car il est un des rares vestiges de la ville de Jérusalem avant sa destruction par Hadrien en 135."
Ce sont tous des lieux saints qui attirent plus de 300 000 pèlerins chaque année. 

3) La basilique de la Nativité à Bethléem
La basilique de la Nativité est un lieu exceptionnel à plusieurs titres. C’est un lieu saint éminent pour le christianisme puisqu’il s’agit du lieu de la naissance du Christ. C’est aussi une des plus anciennes églises du monde.

[…] La basilique a connu des tensions entre les confessions. Des conflits entre les différentes communautés sur place ont plusieurs fois dégénérées. 
En ce qui concerne la basilique de la Nativité, le Statu Quo (entériné par un traité international, le traité de Berlin en 1878) ne précisait pas à qui appartenait le plafond de la basilique. D’où les difficultés à se mettre d’accord pour la restauration de la toiture. 
[…] La Basilique figure depuis 2008 sur la liste des cent sites les plus menacés de L’observatoire des monuments mondiaux. Le lancement d’un chantier de restauration de la toiture de la Basilique a été décidé en 2008. Devant l’urgence, les trois Églises se sont mises d’accord et les trois patriarches ont signé un accord historiques en 2010 pour se mettre d’accord pour la réparation du toit […]. 
La France, premier contributeur étranger, a versé 200 000 euros au fonds pour la réparation du toitde l’église de la Nativité (viennent ensuite Russie, Espagne, Hongrie). Les travaux de toitures ont commencé en décembre dernier et devraient normalement, pour ce qui concerne la toiture, s’achever en septembre prochain. Ce sont des artisans italiens qui ont été sélectionnés par l’Autorité palestinienne [qui a constitué le comité de restauration en 2010].

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