Mgr Fouad Twal a exprimé son trouble après l’enlèvement et le meurtre d’un jeune palestinien.
Dans un communiqué publié par l’Agence Fides suite à la découverte du corps de Mohammad Abu Khdeir, un jeune palestinien âgé de 16 ans, le Patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal a déclaré qu’il « n’est pas digne pour des chefs politiques et religieux d’appuyer, d’alimenter, de fomenter la vengeance.» « La vengeance appelle la vengeance, le sang appelle le sang et les jeunes innocents tués, tous les jeunes tués, sont autant de victimes sacrifiées sur l’autel diabolique de la haine », a t-il ajouté, invitant à la prière pour les parents et les familles de toutes ces jeunes victimes sacrifiées.
Le jeune homme avait été enlevé et tué au lendemain de la découverte dans les environs d’Hébron des corps des trois israéliens kidnappés le 12 juin dernier en Cisjordanie (cf Aleteia). Tout laisse penser en effet que cet assassinat a été commis en représailles au triple meurtre, salué par le Hamas.
Dans la soirée du 1er juillet, des centaines d’extrémistes israéliens avaient traversé Jérusalem en se livrant à une véritable « chasse à l’arabe » pour manifester leur rage après la disparition des trois jeunes hommes, une chasse que les autorités israéliennes n’ont réussi à stopper qu’après plusieurs heures.
Le jour suivant, après l’annonce de la découverte du corps brûlé de l’adolescent palestinien, ce sont des dizaines de palestiniens qui sont allés affronter les forces de l’ordre israéliennes. En juin déjà, les opérations de recherche des trois jeunes israéliens avaient causé la mort de cinq palestiniens (Cf. Aleteia)
« La visite du Pape François en Terre Sainte et la rencontre de prière qui a eu lieu ensuite au Vatican, poursuit Mgr Fouad Twal, avaient alimenté de nombreux heureux espoirs de paix. Maintenant, avec le sacrifice de jeunes innocents, le cycle de la violence dans lequel nous vivons voudra réaffirmer sa domination avec une férocité encore plus grande. Cela ressemble presque à une réaction faite pour suffoquer ab initio les espoirs qui s’étaient levés. C’est pourquoi il faut continuer à prier afin de demander le miracle de la paix en reconnaissant que la haine et la rancœur font mal à tous alors que la paix et le pardon font du bien à tous ».
Et le Patriarche de conclure sur ce même appel au pardon : « Il existe un peuple qui vit depuis des années dans le deuil et il faut se libérer de la logique perverse de ceux qui font des discriminations entre victimes innocentes de part et d’autres et croient que leur douleur pourra être allégée par la douleur des autres. Seul le pardon appelle le pardon. »
ST