Le site Ecowatch, spécialisé sur l’environnement, lance un signal d’alerte sur les conséquences de Fukushima en matière de santé sur les jeunes enfants.
L’accident nucléaire de Fukushima a eu lieu le 11 mars 2011. Trois ans après, les statistiques commencent à être publiées et excèdent l’imaginaire. Le site Ecowatch est un site internet de langue anglaise proposant des veilles sur l’environnement. Dernièrement, il publiait des chiffres alarmants : depuis l’accident nucléaire, le taux de cancer de la thyroïde chez les enfants aurait été multiplié par 40.
L’université de médecine de Fukushima a effectué des tests auprès de 375 000 enfants de la ville. Près de 200 000 (soit 48% de l’échantillon étudié) présentent les symptômes d’un état pré cancéreux au niveau de la tyroïde (nodules et kystes anormaux). D’autres études indépendantes confirment cette tendance.
Selon les recherches de Joseph Mangano, directeur exécutif du Radiation and Public Health Project (RPHP), près de 80% des « enfants de Tchernobyl », vivant en Ukraine et Russie dans les zones proches du foyer de la catastrophe, sont nés avec des anomalies, allant de malformations congénitales aux maladies respiratoires et problèmes de tyroïde débouchant sur un cancer.
Pourtant, les entreprises et organismes pro-nucléaires continuent à nier les conséquences de Fukushima et des accidents nucléaires sur la santé publique. C’est par exemple le cas du dernier rapport du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) relatif aux conséquences de la catastrophe de Fukushima sur la santé publique. Le rapport explique en effet qu’ « aucun changement notable n’est prévu » dans les taux de cancer ou anomalies congénitales. L’augmentation du cancer de la tyroïde chez les jeunes enfants exposés aux radiations relève, elle, de la « possibilité théorique. »