D’étranges statues datant du début de notre ère indiqueraient que l’Evangile est parvenu jusqu’en Chine dès l’origine du christianisme.
Sur la paroi rocheuse de Kong Wang Shan, au sud-est de Beijing (Pékin), deux sculptures datant de 60 après Jésus Christ intriguent les archéologues chinois : les personnages ressemblent à des moines bouddhistes, mais les postures et les symboles ne correspondent pas ! Selon Pierre Perrier, spécialiste des sociétés moyen orientale et parlant l’araméen, ils représentent un moine et un prêtre chrétiens.
Un faisceau d’indices sérieux et concordants viennent étayer cette thèse. Le personnage identifié à tort comme un moine bouddhiste porte une croix à la hauteur de la poitrine. Pierre Perrier décrit dans infocatho.be : « Un 2ème personnage, figuré plus petit, présentait sa main droite, paume ouverte, dans un geste d’attestation de la vérité, et tenait, dans sa main gauche, un rouleau développé! Il s’agissait clairement d’un prêtre chrétien accompagné de son acolyte, qui attestait de la main droite sa foi en la parole écrite sur le rouleau, déroulé selon l’iconographie de l’Eglise des origines… »
Pierre Perrier a eu le choc que l’on imagine, et a rapproché ces faits de ses recherches sur l’évangélisation de l’Orient : « La date avancée pour les événements relatés sur la falaise, l’année 65, me rappelait mes récentes enquêtes chronologiques auprès de chrétiens malabars. Par un enchaînement de faits et de dates, elles aboutissaient à l’année 64, en tant que fin de la mission de Thomas dans le sud de l’Inde, avant son départ pour la Chine, comme le relatent à la fois les traditions indiennes et mésopotamiennes. »
Pierre Perrier a consacré un livre sur ce sujet : Thomas fonde l’église en Chine (65-68) dans lequel il décrit ce que le quotidien du peuple (journal officiel du parti communiste chinois) a appelé un « tremblement de terre ».