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Irak : assiégée par les djihadistes de l’EIIL, Qaraqosh est devenue une ville fantôme

refugiés irakiens

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aleteia - publié le 27/06/14
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Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, s’est vidée de presque la totalité de ses habitants en deux jours, fuyant dans l’urgence et la panique l’offensive des djihadistes de l’EIIL.
Il ne reste plus qu’une centaine de personnes à Qaraqosh, vivant sous les bombardements. Voici les dernières nouvelles transmises à l’AED par le FrèreAnis Hanna, dominicain irakien :

Ce matin entre 5 et 7 h, beaucoup de bombes sont tombées sur la ville de Qaraqosh, détruisant plusieurs maisons et endommageant des places publiques. Qaraqosh est actuellement une ville fantôme. Il n’y reste qu’une centaine de personnes, dont l’archevêque syriaque catholique, quelques prêtres, quelques jeunes courageux et de rares familles qui n’ont pas les moyens de se déplacer ou qui ont des personnes malades grabataires chez eux.

Les troupes kurdes sont en train de défendre la ville. Elles repoussent les troupes de l’État islamique très loin de Qaraqosh afin de combattre loin de la ville. Mais malgré cela, quelques bombes sont tombées sur la ville. Heureusement il y a peu de victimes.

Du côté des réfugiés chrétiens qaraqoshites au Kurdistan, les nouvelles sont plus rassurantes. La plupart des réfugiés ont trouvé un bon accueil, les gens se rassemblent par famille pour louer des maisons, mais les prix sont élevés. Il y a quelques organismes humanitaires qui oeuvrent pour les accueillir.  L’Eglise, elle aussi, met ses locaux à disposition pour les personnes déplacées. Mais on constate que les prix des chambres aux hôtels ont été augmentés énormément. La vie est très chère au Kurdistan en général.  Cependant, malgré l’accueil qu’on peut trouver à Erbil et à Ainkawa, quelques familles déplacées ont passé les deux nuits précédentes dans les rues, faute d’hébergement. Elles ont, du coup, décidé de rentrer à Qaraqosh malgré les bombardements.
L’inquiétude et la peur règnent dans le cœur de tous ces gens éloignés de leur ville. La peur de l’inconnu ravage les esprits aussi. Car ils ne savent pas pour combien de temps ils seront déplacés dans le Kurdistan. Ils sont en contact avec les prêtres qui restent à Qaraqosh. Ils entendent les nouvelles des bombardements. Mais les prêtres ne traduisent pas tout à fait la réalité pour ne pas ajouter encore plus d’inquiétude ou de peur supplémentaires.

C’est une catastrophe humanitaire qui s’est produit à Qaraqosh. 40 500 habitants ont été obligés de fuir leur ville pacifique en un laps de temps de 7 heures !! La question qu’il faut poser : quel avenir peut-on imaginer pour tous ces gens ? A l’eure où je vous écris, les combats ne cessent pas entre les Pechmerga kurdes et les troupes de l’État islamique.

Lire cet article sur le site de l’AED

 

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