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Euthanasie/procès Bonnemaison : bienvenue dans le meilleur des mondes !

FRANCE, Pau : Le docteur Nicolas Bonnemaison (C), accompagné de son avocat, me Arnaud Dupin (G), répond aux journalistes le 06 septembre 2011, après son comparution devant la cour d'appel de Pau. Nicolas Bonnemaison, 50 ans, praticien aux urgences à l'hôpital de Bayonne, est soupçonné d'avoir pratiqué des injections de substances ayant entraîné le décès immédiat d'au moins quatre personnes âgées au cours des cinq derniers mois. Il a été mis en examen le 12 août dernier pour "empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables", mais remis en liberté sous contrôle judiciaire. AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU

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Philippe Oswald - publié le 25/06/14
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Avec l’acquittement de Nicolas Bonnemaison, jugé à Pau pour 7 empoisonnements, les partisans de l’euthanasie ont fait sauter le verrou qui nous retenait au bord de l’univers d’Aldous Huxley ou de George Orwell.25/06/2014

Tuer en série par compassion, puis être acquitté par compassion. Applaudi, même ! Un « tonnerre d’applaudissements » alors que les faits – sept meurtres – étaient passibles de la réclusion criminelle à perpétuité ! C’est ce qui vient de se passer chez nous, en France, à Pau, devant la Cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques, ce 25 juin 2014. Et cela, quelques heures après qu’un jeune homme tétraplégique a été condamné, lui, à une mort lente, par la plus haute juridiction française. Coïncidence ou pas, la conjonction de l’affaire Lambert et du procès Bonnemaison aura vu la plus formidable mobilisation politique, judiciaire et médiatique, bref des trois pouvoirs, en faveur de l’euthanasie.   

Les conséquences de cette transgression fondamentale sont bel et bien un « changement de civilisation » comme disait Christiane Taubira à propos du « mariage pour tous », la négation cette fois d’un des premiers commandements du décalogue : « Tu ne tueras point ».

Bien entendu, dans cette tragédie, comme depuis quarante ans dans celle de l’avortement, ce sont les défenseurs de la vie qui sont pointés du doigt comme des « extrémistes », la modération consistant à disposer de la vie d’autrui comme on l’entend. Pour ce faire, on commence toujours par piper les mots : de même que l’avortement était devenu l’« ivg » en 1975, le docteur Bonnemaison n’a pas « tué », il a « abrégé la vie » (cf. Le Figaro). Le voilà donc acquitté « de la totalité des faits » et libre de recommencer dès qu’il en aura l’occasion, avec le sourire, et sous les applaudissements des gens compatissants. «J’ai agi en médecin, jusqu’au bout» a-t-il assuré. Cette médecine-là est juste le contraire de celle d’Hippocrate (ce n’est donc pas le « judéo-christianisme » qui aurait inventé cet interdit).

Maintenant, il s’agit de foncer, a déclaré son avocat, Me Ducos-Ader : « C’est une décision énorme qui va obliger les politiques à aller plus vite ». Toujours plus vite (pas comme sur nos routes). Le gouvernement est naturellement tout disposé à « faire évoluer notre cadre législatif », s’est empressé de déclarer son porte-parole, Sébastien Le Foll. Toujours plus de compassion….et beaucoup d’économies, car ça coûte cher, la vieillesse et la fin de vie ! Quand on nous proposera à l’hôpital, pour nous ou pour nos proches, une “sédation en phase terminale”, nous saurons qu’il s’agira en réalité d’une “sédation terminale”…Mais je rêve : on ne nous la proposera pas, on nous l’imposera, comme aux victimes du bon docteur Bonnemaison. Allez, une petite sédation… Vive la crise cardiaque ou l’accident mortel !

Donc la guerre entre la « culture de vie » contre la « culture de mort » ou du « déchet » va se poursuivre. Elle est devenue totale, des premiers instants de la vie à sa fin naturelle (ou pas…), et mondiale. Nous la mènerons avec d’autant plus de détermination que ce sera sans crispation et avec cette certitude : la vie triomphera parce qu’elle a déjà triomphé. Mais pas sur un lit de roses…
 
 

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