Pour en finir avec la violence au Moyen-Orient, le Secours Catholique–Caritas France appelle les Etats à ratifier le traité sur les ventes d’armes. Signez la pétition adressée à l’Union européenne.
Le Secours Catholique – Caritas France, a mis en ligne une pétition adressée à l’Union européenne, pour faire en sorte que soit ratifié le Traité sur le Commerce des Armes (TCA) à l’occasion de la première session du Parlement Européen (1-3 juillet).
«
On ne mettra pas fin aux guerres si on n’arrête pas d’armer les belligérants », argumente l’association, qui appelle l’Union européenne à s’assurer que ses 28 États ont tous ratifié le Traité, donnant ainsi un signal fort à la communauté internationale. Adopté en 2013 par l’ONU, le Traité doit être ratifié par 50 pays pour entrer en vigueur, et donc être effectivement appliqué. Or seuls 40 pays sur les 155 qui se sont prononcés en sa faveur l’ont pour l’instant, ratifié.
Alors que l’Irak sombre chaque jour davantage dans une violence meurtrière qui menace de déstabiliser tout le Moyen-Orient, le Secours Catholique–Caritas France s’associe au message de l’Église, mettant en garde contre les risques d’une
« guerre massive » qui pourrait conduire la communauté mondiale toute entière dans la violence, et appelle à une
ratification urgente et rapide du Traité sur le Commerce des Armes
qui permettrait une «
désescalade de la violence » et l’ouverture à une solution politique du conflit.
Au moins 500 000 personnes meurent chaque année, et des millions d’autres sont déplacées et maltraitées du fait de la violence armée et des conflits (selon
Amnesty).
« Tous, nous voulons la paix. Mais en regardant ce drame qu’est la guerre, en regardant ces blessures, en regardant ces personnes si nombreuses qui ont fui leur pays natal, qui ont été forcées de s’en aller, je m’interroge : qui vend des armes à ceux qui font la guerre ? Voilà la racine du mal : la haine et la cupidité de l’argent, la fabrication et la vente des armes » : tels étaient les mots du
pape François en mai dernier, au premier jour de son pèlerinage en Terre sainte.
Une fois entré en vigueur, rappelle l’organisme,
le traité sur le commerce des armes sera un réel instrument de contrôle de l’armement, puisqu’il prévoit que chaque pays exportateur détermine, avant toute transaction, si les armes vendues pourraient être utilisées pour commettre un génocide ou de
« graves violations des droits de l’homme » tomber entre les mains de terroristes ou d’organisations criminelles, ou encore contourner un embargo international. Dans ces cas, les États s’engagent à ne pas conclure la vente.
Ce texte est le premier grand traité universel du XXe siècle dans le domaine de la sécurité internationale et de la maîtrise des armements. Le 2 avril dernier à New-York (USA),
la France a rejoint les pays qui l’ont ratifié, s’engageant à transposer le TCA dans son ordre juridique interne et à appliquer, notamment, le principe de l’évaluation du risque d’usage des armes dont elle autorisera l’exportation.
«
Parler de paix, négocier la paix et, dans le même temps, promouvoir ou permettre le commerce des armes » est une «
contradiction absurde », avait dénoncé fortement le pape François, le 15 mai dernier, en recevant sept ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège ( cf.
Vatican). Comme y invite
le pape François, le
Secours catholique – Caritas France invite chacun de nous, là où il est, à prier pour la paix et œuvrer à une solution politique du conflit.
Signez la pétition du secours Catholique – Caritas France maintenant : ICI