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Syrie : le Service Jésuite pour les Réfugiés reçoit le prix international de la paix

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Gaëlle Bertrand - JRS - publié le 20/06/14
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600 personnes de toutes religions travaillent aux côtés du JRS en Syrie. Depuis le début du conflit, leur action s’est transformée en aide humanitaire d’urgence.
Le Prix international de la Paix 2014 vient d’être décerné au Service Jésuite pour les Réfugiés (JRS) pour son action en Syrie. Cette décoration, aussi appelé le prix Pax Christi, vise à saluer des organisations ou personnes qui, dans leurs actions, ont pris le parti de la paix, de la justice et de la non-violence.

Le jury a ainsi voulu rendre hommage au « remarquable dévouement avec lequel le JRS a fourni de l’aide humanitaire aux Syriens depuis 2011.» Le prix a été remis aux deux jésuites directeurs du projet, Mourad Abou Seif SJ et Ziad Hilal SJ, le 8 juin dernier à Sarajevo, en Bosnie, lors de la rencontre de paix 2014 commémorant le centenaire du début de la première guerre mondiale.

Le Père Mourad s’occupe du projet à Alep, dans le nord-ouest du pays. Sur le site du JRS, il évoque l’importance du prix Pax Christi pour la population civile. Le JRS d’Alep « était comme un endroit magnétique qui attirait les personnes pour venir aider, être avec quelqu’un avec qui on ne travaillait pas auparavant (…). C’est important que ceux qui vivent hors de la Syrie regardent la situation avec d’autres yeux. De l’extérieur, nous voyons la Syrie comme un problème sans solution. Quand nous voyons qu’il est possible de vivre ensemble et de travailler ensemble, musulmans et chrétiens, c’est quelque chose qui pourrait être une révolution en quelque sorte, cela renouvelle nos valeurs. »

Le JRS est une organisation catholique fondée en 1980 par le Père Pedro Arrupe sj, Supérieur Général de la Compagnie de Jésus d’alors. Aujourd’hui, elle est présente dans 50 pays et s’attache notamment à développer des projets éducatifs pour les enfants réfugiés. « La mission du JRS s’étend à tous ceux qui sont obligés de fuir leurs maisons pour raison de conflit, de désastre humanitaire ou de violations des droits humains. »

Notons que l’un des leitmotive du Service Jésuite pour les Réfugiés est de favoriser la coopération entre les personnes et le dialogue interreligieux. « Les équipes JRS en Syrie comprennent 600 personnes, âgées de 17 à 70 ans, provenant de très diverses origines ethniques, religieuses et socio-économiques. (…) En 2013, le JRS a fourni de l’aide à 300.000 personnes affectées par la guerre. »

Mercredi 18 juin, le JRS en Syrie recevait également le prix Caritas 2014 (cf photo de l’article) pour son héroïsme quotidien. Une remise de prix qui a eu lieu quelques jours seulement avant la Journée mondiale pour les réfugiés,ce vendredi 20 juin.

Visionner le travail de JRS au Liban auprès des réfugiés syriens (en arabe sous-titrée anglais et éléments de traduction plus bas) : 

Ghada, 13 ans, est une adolescente syrienne, originaire d’Alep. Elle est venue au Liban l’an dernier car son père a perdu son emploi en Syrie. Tous les jours, elle va à l’école du Service Jésuites pour les Réfugiés du district de Jbeil au nord-est de Beyrouth. Son rêve est de retourner en Syrie auprès de sa famille et ses amis.

George Kekky, le responsable JSR pour le nord du Liban, explique que l’organisation s’occupe de trois écoles au Liban pour les réfugiés syriens. Ces établissements sont le fruit d’une collaboration interreligieuse.
Sheikh Ghassan Lakkis, l’imam de Jbeil, explique que ces écoles répondent aux besoins sociaux et éducatifs des enfants. Elles sont aussi nécessaires car les enfants sont vulnérables. La scolarité est très importante dans le cas des enfants réfugiés. « Peu importe leur religion, nous devons leur donner accès à l’éducation et à la culture. Cela permettra aux enfants de bien grandir, de comprendre les autres et de travailler pour la paix » continue-t-il.

Une des professeurs de l’école de Jbeil précise que si ces écoles n’existaient pas, cela serait une catastrophe, « une génération perdue » avec des enfants qui n’ont pas eu accès à l’école pendant plusieurs années. Malheureusement, la demande est trop grande, il n’y a pas assez de place pour tout le monde.
Plus d’un million de Syriens vivent au Liban, dont la moitié des jeunes de moins de 18 ans.
 

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