Israël est sans nouvelles d’Eyal Yifrach, 19 ans, Naftali Frenkel et Gilad Shaer, 16 ans. L’armée et les services de renseignements sont sur les dents.
Jeudi 12 juin dernier, vers 22h30, trois jeunes garçons faisaient de l’auto-stop près du Goush Etzion, un bloc de colonies situé entre Hébron et Bethléem. Depuis plus d’une semaine, on est sans nouvelles du trio, et les opérations musclées se mutiplient pour les retrouver.
Le dispositif mis en place par les Israéliens est gigantesque : Tsahal a arrêté plus de 240 Palestiniens, surtout des membres du Hamas, et à placé la province d’al-Khalil sous contrôle militaire. La pression habituelle sur les checkpoints a encore été accrue, rendant les déplacements très difficiles. Un jeune Palestinien, Ahmad Arafat Sabirin, a été tué d’une balle dans la poitrine lors de la perquisition du camp de Jalazoun.
Sur les réseaux sociaux aussi, le hashtag #BringBackOurBoys a obtenu un succès considérable, avec près de 2800 tweets enregistrés par heure. Des personnalités du monde entier l’ont retweeté, comme Michele Obama… Ou Valérie Trierweiler en France. Les pro-palestiniens ont quant à eux détourné le processus en retournant le hashtag, selon NBC News. Des messages tournent comme : « Libérez les trois adolescents kidnappés – et les 300+ Palestiniens mineurs des prisons israéliennes. Emprisonner les enfants n’est jamais juste ».
On se souvient du cas Gilad Shalit, ce soldat israélien détenu pendant cinq ans dans la bande de Gaza. Il avait finalement été libéré en 2011 en l’échange de la libération de 1027 prisonniers palestiniens, ce qui avait suscité une vive indignation en Israël. Par ailleurs, depuis le 24 avril dernier, 250 prisonniers palestiniens sont en grève de la faim. Il est donc possible que, dans ce contexte, les ravisseurs cherchent à faire libérer les Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.