Le « Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela » récompensera la lutte contre la haine et le racisme.
« Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, de son passé ou de sa religion. La haine s’apprend, alors si les gens peuvent apprendre à haïr on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire » (Nelson Mandela).
L’assemblée générale des Nations Unies vient de créer le « Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela » pour rendre hommage aux réalisations et aux contributions du héros de la lutte anti-apartheid, décédé à Johannesburg, le 5 décembre dernier, à l’âge de 95 ans.
« Notre meilleur hommage à Nelson Mandela dépasse les mots ou les cérémonies, mais se trouve dans les actions qui reprennent le flambeau qu’il nous a passé », a souligné le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en présentant le prix, qui récompensera la lutte contre la haine et le racisme, et dont l’adoption a été adoptée par consensus suite à une résolution des 193 Etats membres de l’assemblée générale des Nations Unies.
Ban Ki Moon a rappelé que lorsque Nelson Mandela a lui-même accepté le prix Nobel de la paix, il avait déclaré qu’il était un représentant des innombrables êtres humains qui « ont reconnu qu’une blessure faite à l’un est une blessure faite à tous, et ont donc agi ensemble pour la défense de la justice et de la dignité humaine commune ».
Nelson Mandela préconisait la tolérance, l’égalité des races, les valeurs démocratiques et les droits de l’homme. Ayant su lui-même renoncer à la violence, il la subit et trouva la force de pardonner, montrant au monde entier ce qu’était la vraie intelligence politique, le sens du sacrifie pour le bien commun.
« Je hais la discrimination raciale le plus intensément et dans toutes ses manifestations. Je l’ai combattu toute ma vie ; je la combats maintenant et le ferai de même jusqu’à la fin de ma vie », avait-il dit au cours du procès qui le condamna à la prison à vie, en 1962. Le combat contre la discrimination de couleur de peau et pour l’obtention de la liberté et du bonheur étaient pour lui « la plus haute aspiration de l’être humain ».
L’Assemblée générale a prié le Secrétaire général de définir dans les six mois « les critères et modalités d’attribution du prix, qu’elle devra adopter au plus tard le 30 novembre 2014 ».
IC