Cette annonce renforce encore les attentes autour de cette rencontre qui réunira donc l’évêque de Rome, le patriarche de Constantinople, l’israélien Shimon Peres et le palestinien Mahmoud Abbas.
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, devrait être présent lors de la rencontre de prière pour la paix en Terre Sainte, qui aura lieu au Vatican le 8 juin, jour de la Pentecôte, entre le président israélien Shimon Peres, son homologue palestinien Mahmoud Abbas, et le pape François.
Selon des sources proches du patriarcat, rapportées par Vatican Insider, l’invitation du Pape a été faite au patriarche durant leur rencontre à Jérusalem. Mais Bartholomée avait préféré se donner du temps avant de répondre. Il devrait donc arriver en Italie samedi, et le lendemain matin, avant la rencontre, célébrer la divine liturgie de la Pentecôte, couronnement et fin du temps pascal, à la paroisse Saint-Théodore-au-Palatin, mise à la disposition de la communauté grecque orthodoxe par le diocèse de Rome.
La présence du patriarche est vue comme un signe important et une conséquence de tout ce qui s’est passé à Jérusalem : « J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière. Tous, nous désirons la paix. Beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes. Nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire », avait annoncé le pape à la fin de la messe, sur la place de la Mangeoire à Bethléem, durant sa visite en Terre Sainte (cf. Aleteia). Comme pour la Syrie en septembre 2013, au moment où les Etats-Unis et la France pensaient intervenir militairement contre le régime de Bachar el-Assad, le Pape a précisé, dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem à Rome, qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une « médiation » de sa part, mais de sa conviction que la prière pouvait inspirer la paix.
En Jordanie, en Palestine, et en Israël, le pape François a montré une grande compassion envers tous ceux qui, depuis trop longtemps, cohabitent avec la guerre, et sont en droit de connaître finalement des jours de paix. Et comme le souligne Marco Doldi, pour l’agence italienne catholique SIR, avoir accepté l’invitation du pape est signe d’une prise de conscience que « les stratégies politiques ou médiations diplomatiques ne suffisent pas pour obtenir la paix, que cette dernière a besoin de beaucoup plus ! ».
Prier pour la paix entre dans les mentions d’un artisan de paix qui, « humblement et vaillamment » doit cultiver chaque « idée ou geste de paix », et a besoin de la prière pour soutenir ses efforts et espérer les voir aboutir. Comme l’a dit le Pape en traçant le bilan de son voyage en Terre Sainte, au cours de l’audience générale du mercredi 28 mai : « La paix se fait chaque jour, artisanalement, il n’y a pas d’industrie de la paix … elle se construit avec l’aide de Dieu et nos propres forces, celles des hommes », dans un esprit « d’humilité, de fraternité et de réconciliation. »(cf. Aleteia).
Ainsi, la rencontre du 8 juin suscite des attentes fortes, et les medias seront d’autant plus à l’affût qu’elle aura lieu quelques jours à peine après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement d’unité nationale palestinien, composé de personnalités indépendantes soutenu par le Hamas, au grand dam du gouvernement israélien qui dénonce une alliance avec « l’organisation terroriste Hamas » et menace de prendre des sanctions « supplémentaires » contre l’Autorité palestinienne.
Cette nouvelle ombre menaçante sur le processus de paix israélo-palestinienne rend encore plus pressant l’appel du Pape, le 28 mai dernier : « S’il vous plait, je vous demande de ne pas nous laisser seuls ! Priez pour que le Seigneur nous donne la paix, qu’il donne la paix à cette terre bénie ! Je compte sur vos prières ! Priez, priez fort pour que vienne la paix! ».
En Italie, la Conférence épiscopale (CEI) a décidé de se joindre à la prière, invitant tous les fidèles présents dans les églises d’Italie le jour de la Pentecôte à prier « pour le bon déroulement de la rencontre ». Une autre prière se déroulera deux jours avant la Pentecôte, le 6 juin, à l’initiative des actions catholiques argentine et italienne. Les deux associations proposent aux paroisses, écoles ou encore aux entreprises de respecter une minute de silence et de prière à 13 h, pour soutenir l’initiative du Pape. (Radio Vatican)
Le Pape et Bartholomée ensemble à la rencontre de prière pour la paix le 8 juin
ALESSIA GIULIANI/CPP
Isabelle Cousturié ✝ - publié le 04/06/14
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