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Egypte : élection de maréchal pour Al-Sissi

EGYPT, Cairo : A supporter of Egypt's army chief Field Marshal Abdel Fattah al-Sisi, who is to run for the presidency in the upcoming elections, holds a portrait of the military commander as she shouts slogans outside the Police Academy in Cairo where a new hearing in the trial of deposed president Mohamed Morsi opened on January 28, 2014. Morsi went on trial on charges of breaking out of prison during the 2011 uprising against veteran strongman Hosni Mubarak. AFP PHOTO / MAHMUD KHALED

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Sylvain Dorient - publié le 31/05/14
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Sans surprise, l’ancien chef des armées égyptiennes Abdel Fattah al-Sissi remporte l’élection présidentielle à plus de 96% des voix. Son seul réel adversaire : l’abstention.
Face à l’ancien chef des armées  Abdel Fattah al-Sissi, un seul candidat, Hamdeen Sabahi, qui n’emportera pas plus de 3% des voix. Selon une rumeur, il serait soutenu par les frères musulmans, ce qui lui vaut le rejet des Egyptiens. Ces élections ont des allures peu démocratiques, que les opposants n’ont pas manqué de relever. Pire, elles ont été prolongées arbitrairement : le taux de participation à la clôture du scrutin n’étant que de 37%, il a été jugé insuffisant, et les autorités égyptiennes ont donné un jour de plus aux électeurs pour faire le déplacement.
Malgré cet artifice, le taux de participation final de 46% est bien en-deçà de celui de l’élection de Mohammed Morsi. Pendant le scrutin de 2012 qui avait vu la victoire écrasante du champion des frères musulmans (aujourd’hui en prison) , 54% des électeurs s’étaient déplacés. On se souvient surtout d’un dispositif moins verrouillé, avec pas moins de 23 candidats.  L’élection qui vient de se jouer présente un visage nettement moins « démocratique ». C’est une faiblesse pour le nouveau gouvernement, qui prend les rênes d’un pays qui a connu deux révolutions en trois ans.
Pour les coptes, les  chrétiens égyptiens,  l’instabilité politique est synonyme d’insécurité. Ils préfèrent donc dans leur grande majorité s’en remettre au militaire, qui représente le nationalisme à leurs yeux, opposé à l’islamisme et au chaos. L’agence Fides rapporte que le patriarche copte orthodoxe Tawadros II et les évêques de l’Eglise copte se sont rendus aux urnes dès les premières heures de la consultation électorale. La participation des coptes au vote a donc été « sans précédent », toujours selon l’agence Fides. Seule une partie des jeunes coptes aurait boycottés les élections, pour manifester leur crainte de voir les requêtes de liberté enfouies par une élection qui rappelle la période d’avant les « printemps arabes ».
 

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