Ni historique ni cinématographique, l’analyse de l’Évêque de Gap nous invite à voir dans ce film une parole d’évangile.26/05/14
Décidément, le film Cristeros n’en finit pas d’enflammer la catosphère ! Ce dimanche, c’était au tour de l’évêque de Gap et d’Embrun, Monseigneur di Falco Léandri, de donner son avis sur cet épisode méconnu de l’histoire mexicaine.
L'intérêt de la chronique dominicale de Mgr Di Falco, est de n'être ni une critique de cinéma, ni un éclairage historique. En fait Mgr Di Falco Léandri se sert littéralement de ce film comme d'un support pour expliquer une parole d’évangile : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Mat, 7, 3-5)
En effet, une question turlupine Mgr Di Falco : « Qu’est-ce qui a pu pousser le président Calles à être à ce point anticlérical ? », arguant qu’il est difficile de vouloir faire autant de mal sans raison. Plutarco Elías Calles, le président mexicain à l’origine des lois anticléricales au Mexique, aurait-il fait cela pour essayer d’endiguer l’influence d’une Église devenue trop importante ? Mgr Di Falco pose la question.
Il rappelle que si l’Église « détourne l’Évangile à son avantage, elle ne peut qu’être perçue comme aliénante et l’ennemie des peuples », que le manichéisme absolu est inconcevable, et que la paix n’est possible que si chacun « reconnaît la part de vérité qui se trouve chez son adversaire. » Voici une analyse pertinente, mais qui ne saurait sans doute pas clore pour autant le dossier « Cristeros ».