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Liban : l’unique synagogue de Beyrouth va rouvrir ses portes

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Gaëlle Bertrand - The Times of Israël - publié le 22/05/14
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Laissée à l’abandon depuis la guerre du Liban, la synagogue Maghen David Abraham était en réfection depuis 2010. Chrétiens et musulmans ont aidé à en financer les travaux.
22/05/2014

Détruite lors de la guerre du Liban (1975-1990) par les bombardements israéliens, la grande synagogue de Beyrouth, était restée en ruine et inactive pendant de nombreuses années. Après cinq années de rénovation, l’unique synagogue de la capitale libanaise va ouvrir à nouveau ses portes.  

La synagogue Maghen David Abraham, construite en 1926 et réputée pour avoir été l’une des plus belles du Moyen-Orient, est située dans le quartier Wadi Abou Jamil, l’ancien quartier juif de la capitale. Cette synagogue est d’une grande beauté. Les ouvriers sont à pied d’œuvre pour lui redonner son lustre : la porte du temple, enfouie sous un monceau de végétation a été dégagée, les murs ravalés et les arcades de l’édifice frappées de l’étoile de David sont en pleine restauration. Des slogans politiques gribouillés sur les murs témoignaient de l’époque où le temple a été pris sous le feu des violents combats au centre de la capitale.
 

 

Si en 1948, année de la constitution de l’État d’Israël, la communauté juive du Liban comptait près de 20 000 croyants, leur nombre est désormais très faible, une centaine tout au plus. Selon le journal Times of Israël, les fonds nécessaires pour la restauration de la synagogue (estimés en 2008 à 1 million de dollars) ont été fournis par la diaspora juive libanaise mais aussi par des chrétiens et des musulmans. Aussi, le dirigeant de la communauté juive libanaise, Isaac Arazi, explique au journal arabe londonien, A-Sharq Al-Awsat que « nous nous identifions en tant que Libanais à 100% ». Et « l’effort visant à relancer la communauté juive, c’est avant tout la réouverture de la synagogue dans la zone où les Juifs ont vécu. » La restauration de la synagogue est aussi une façon de faire redécouvrir aux jeunes générations le quartier et sa vie de communauté. 

Le cimetière juif de la capitale, également lieu de mémoire, est lui aussi au cœur de travaux, lit-on sur le site Religioscope . « Situé sur l’ancienne ligne de démarcation qui pendant la guerre civile séparait Beyrouth Ouest de Beyrouth Est », le cimetière reste fermé par une  « lourde porte verrouillée ». « Les visites et les enterrements se font sur rendez-vous » afin d’éviter les pillages, qui ont déjà eu lieu par le passé. 5000 tombes y sont regroupées dont certaines datant du XIXème siècle.

Depuis la fin de la guerre du Liban, le quartier Wadi Abou Jamil fut d’abord un no man’s land, puis au centre des convoitises immobilières. La synagogue Maghen David Abraham est la « seule des 17 synagogues du quartier à avoir résisté aux diverses crises politiques du siècle dernier. » Dans le pays, on ne compte que six autres synagogues, dont quatre dans la région de Beyrouth et une dans la ville de Tripoli. Celles de Saïda (sud) ou d’Aley (sud-est de Beyrouth), où existe le plus ancien temple (1870), devraient également être réhabilitées, mais après la fin des travaux de la synagogue de Beyrouth, rapporte le service de presse de Common Ground.

 

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