Quelques centaines de militants juifs se sont rassemblés à Jérusalem, près du Cénacle, pour protester contre la venue du pape François.
19/05/2014
Aleteia a déjà relayé ces dernières semaines les méfaits des vandales de « price tag » (cf. Aleteia). Ces militants sont des juifs radicaux, souvent issus des colonies. Leur mouvement apparu il y a cinq ans s’en est pris tour à tour aux palestiniens musulmans, à l’armée israélienne – qui sépare souvent belligérants palestiniens et colons israéliens – et aux chrétiens catholiques et orthodoxes. En principe, les protestants et les évangéliques ne sont pas visés, car ils sont considérés comme pro-israéliens, mais ils ont déjà été vandalisés par erreur…
Lors de cette manifestation, les ultras orthodoxes ont protesté contre le fait que le Pape se rende sur le lieu de la Cène, car le lieu du dernier repas du Christ est aussi celui où le roi David fut enterré. « C’est un scandale que le Pape vienne ici, c’est un lieu saint juif et le Pape représente l’impureté », a déclaré à l’AFP l’un des participants, David, un colon venu d’une colonie proche de Ramallah.
Le rabbin franco-israélien David Meyer pointe un phénomène récent : « Le fond du problème est que le judaïsme doit pour la première fois de son histoire reconnaître qu’il a des extrémistes à l’intérieur de sa propre tradition. » (cf. Aleteia) Faut-il craindre, dans ses conditions, pour la sécurité du Pape ? Mgr Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, tout en condamnant l’impunité dont bénéficient selon lui les auteurs d’actes racistes, s’est permis un brin d’ironie : « Nous n’avons aucune raison d’avoir peur car Israël met à notre disposition une dose nécessaire, voire une "overdose" de sécurité. » (lire ici)