Alors qu’au Québec un projet de loi pouvant ouvrir la porte à l’euthanasie est discuté à l’Assemblée nationale, les évêques demandent le développement des soins palliatifs et appellent les catholiques à la prière.
17/05/2014
Mardi 13 mai 2014, en la fête de Notre Dame de Fatima, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a publié un appel à tous les catholiques. Le sujet est grave. Après moult rebondissements (cf Aleteia), le gouvernement du Québec a remis sur la table de l’Assemblée nationale un projet de loi suspecté de pouvoir légaliser l’euthanasie.
Alors qu’une loi autorisant la pratique de l’euthanasie devrait se décider au niveau national, le projet de loi 52 (cf Aleteia) est accusé de vouloir rendre possible son usage au niveau fédéral, sans le dire explicitement. Ainsi, dans le projet c’est l’expression, trompeuse, « aide médicale à mourir » qui est en cause.
Dans leur lettre, les évêques catholiques du Québec rappellent que « Faire mourir n’est pas un soin. » À la place, ils encouragent le développement des soins palliatifs, seuls à même d’aider « à vivre cette étape ultime avec humanité et dignité. » Pour étayer l’argumentation, les évêques ajoutent que le développement des soins palliatifs n’est pas un problème. De tels soins ayant « fait leurs preuves », les compétences et l’expérience sont là pour en développer la pratique et les rendre accessibles.
D’autre part, cette loi risque d’avoir un impact dans la pratique de la médecine. Pour le site LifeCanada, « l’expression "aide médicale à mourir" rendra plus difficile de protéger la liberté de conscience des médecins et des autres professionnels des soins de santé qui devront refuser cette "aide médicale" s’ils s’opposent à ce qu’on enlève la vie à leurs patients. Les médecins qui ne sont pas prêts à accorder ce nouveau "droit" aux patients pourraient être sévèrement critiqués et subir des mesures disciplinaires, parce qu’après tout, c’est un défaut de fournir des "soins médicaux". »
La lettre des évêques catholiques du Québec incite vivement les catholiques à s’engager par la prière et les actes de pénitence et de partage pendant les jours et semaines à venir. Une telle loi, en plus d’ouvrir la porte à l’euthanasie, dénaturerait le Québec.