Les militants de Price Tag multiplient les actes de vandalisme à l’approche de l’arrivée du pape en Terre Sainte : ils y voient une occasion de frapper les esprits.
Dans deux semaines, le pape François sera en Israël, mais l’enthousiasme des chrétiens est nuancé par la crainte inspiré par les extrémistes israéliens. Depuis plusieurs semaines, leurs provocations se sont aggravées (cf. Aleteia 1 et Aleteia 2 ). « Ces incidents sont très troublants » concède le Ministre de la sécurité publique israélienne, Yitzhak Aharonovic. Cependant, il ne se dit pas inquiet pour la visite elle-même, qui devrait se dérouler dans « un climat de cordialité et de spiritualité » (Vatican Insider) .
Selon le ministre, ces activistes sont très peu nombreux mais dangereux. Sous des prétextes religieux, ils visent des objectifs politiques : exacerber les tensions, miner la coexistence pacifique des juifs et des arabes. Une opinion confirmée par l’auteur israélien Amos Oz, considéré comme l’un des intellectuels les plus influents d’Israël. Il décrit les militants de Price tag comme des « ultras parmi le mouvement des colons », « un phénomène monstrueux », « une version locale du néo-nazisme » (vnet.news).
De son côté, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal a regretté que les agissements de price tag fassent l’objet de condamnations officielles mais de « peu d’arrestations »(Romandie.com). Le débat n’est pas achevé, au sein de l’appareil d’état israélien, de savoir si oui ou non les militants de price tags peuvent être considérés comme des terroristes, ce que souhaite Yitzhak Aharonovic. Si tel était le cas, cela donnerait le droit aux autorités de recourir aux mesures de détentions administratives. Très controversée, elles permettent à l’Etat Israélien d’emprisonner des suspects sans jugement, pour des périodes de six mois indéfiniment renouvelable. Les seules personnes concernées par la détention administrative étaient jusqu’à présent des palestininiens.
Sources: Vatican Insider – vnet.news – romandie.com