Le 8 mars disparaissait l’avion de la Malaysian Airlines reliant Kuala Lumpur à Pékin, avec 239 personnes à bord. Depuis, les recherches n’ont rien donné. La France a ouvert une information judiciaire.11/05/2014
C’est d’ores et déjà l’une des énigmes majeures de l’histoire de l’aviation : où, comment et pourquoi vol MH370 de Malaysia Airlines s’est-il perdu ? Pourquoi a-t-il disparu des écrans radars deux heures après son décollage de Kuala Lumpur, alors qu’il était au large du Vietnam ? Les recherches pour retrouver l’épave ou du moins des débris, n’ont encore rien donné.
Même l’endroit approximatif de sa chute n’est pas établi. « On l’a d’abord cru au Kazakhstan, ensuite en Chine, puis dans le sud de l’océan Indien. Le Boeing 777 a ensuite "été aperçu" par des habitants des Maldives et de Thaïlande… relève la chaîne d’info internationale France 24. Les seules certitudes concernant cette mystérieuse disparition se résument à peu de choses. Selon les enquêteurs, les systèmes de communication ont été sciemment déconnectés quelques minutes seulement après que l’appareil a quitté l’espace aérien de Malaisie. L’avion a ensuite fait demi-tour au-dessus de la Malaisie pour se diriger vers l’océan Indien, et aurait ensuite volé à basse altitude plusieurs heures durant. »
Les recherches se poursuivent au large des côtes australiennes mais la zone présumée de la chute de l’appareil couvre 60 000 km2…Quelque huit mois seraient encore nécessaires pour la ratisser en tentant surtout de retrouver les fameuses « boîtes noires » qui seules pourraient livrer le secret de l’énigme : accident, attentat, détournement, coup de folie d’un passager ou d’un pilote, suicide ? Mais si elles peuvent encore « parler », les boîtes noires ont certainement cessé d’envoyer des signaux permettant de les localiser, leurs émissions étant limitées à une trentaine de jours.
A ce propos, « l’Agence européenne de sécurité aérienne (Easa) préconise d’étendre de 30 à 90 jours la durée de vie de la balise de localisation sous-marine des boîtes noires », rapporte RTL.
C’est l’une des leçons que l’Easa tire de l’échec des recherches du Boeing. L’agence demande aussi que les avions gros porteurs destinés à survoler les océans soient équipés d’un nouveau type de balise de localisation sous-marine, dotées d’un rayon de localisation plus important que les actuels. Elle propose enfin d’étendre à 20 heures contre 2 actuellement la durée d’enregistrement des boîtes noires dédiées aux conversations se déroulant dans le cockpit.
Quatre des passagers de l’avion étant de nationalité française (une mère, ses deux grands enfants et une amie de l’un d’eux, tous trois élèves du Lycée français international de Pékin), une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Paris le 7 mai. « L’intitulé exact de l’information judiciaire est "homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement", précise RTL . La négligence et l’imprudence de la compagnie et des autorités malaisiennes sont en effet avérées : deux passagers munis de faux passeports avaient pu prendre place à bord ; l’avion transportait des batteries dangereuses interdites par la réglementation du transport aérien ; par-dessus le marché, selon un rapport publié par la Malaisie la semaine dernière, quatre heures se sont écoulées entre le moment où les contrôleurs ont constaté la disparition de l’avion, vers 1H38 heure locale le 8 mars, et le moment où l’alerte a été officiellement lancée !