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Bartholomée 1er : « les besoins de réconciliation sont urgents »

HUNGARY, Budapest : Archbishop of Constantinople, Ecumenical Patriarch Bartholomaios I listens to Hungarian President Janos Ader (not pictured) in the presidential palace of Budapest on March 03, 2014, during their discussion. Bartholomaios I arrived yesterday for his two-day official visit to Hungary to sign an agreement of rights for the Greek Catholic Church in Hungary by the local government. AFP PHOTO / ATTILA KISBENEDEK

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 15/04/14
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Le patriarche orthodoxe de Constantinople confie à l’agence catholique italienne SIR son impatience de rencontrer son « frère » le pape François en Terre Sainte .
15/04/14

50 ans après la rencontre historique entre Paul VI et Athënagoras 1er, «  les besoins de réconciliation sont urgents » et interpellent les Églises qui « doivent entreprendre des pas décisifs » pour y répondre «  d’une seule voix », a déclaré le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée 1er dans un entretien exclusif à l’agence d’information catholique italienne SIR.
 
En quelques mots, le digne successeur d’Athënagoras, après Dimitri 1er, a donné le ton de sa prochaine rencontre avec le pape François, en Terre Sainte (24-26 mai 2014) : un événement hautement significatif  et chargé d’attentes, qui peut constituer une nouvelle occasion de parfaire « un engagement commun » entre les deux Eglises sœurs face aux nombreuses questions qui, depuis la visite de Paul VI en Terre Sainte, en janvier 1964, continuent « d’affliger la vie des fidèles et de toutes les personnes dans le monde entier ».
 
Les apôtres André (saint patron du patriarcat) et Pierre étaient frères. Paul VI et Athënagoras ont voulu approfondir ces « liens fraternels » en  ouvrant, en 1964,  un «  dialogue d’amour et de vérité » qui, au lieu des «  vieilles polémiques… suspicions et jugements », favorisera un nouvel état d’esprit plus «  fraternel et respectueux » entre les deux Eglises. Certes, durant ces 50 dernières années, le chemin n’a pas été facile et « Il y a encore beaucoup à faire », a reconnu Bartholomée 1er, « mais c’est un long chemin qui doit être entrepris malgré les difficultés », a-t-il ajouté, convaincu comme le pape François, « qu’il n’y a pas d’autre alternative »,  pour répondre aux souffrances du monde.
 
Parmi ces souffrances, il cite en particulier : « l’utilisation abusive de la religion à des fins politiques ou d’autre nature ; les difficultés subies par les chrétiens, en particulier dans les régions où l’Eglise chrétienne est née et a grandi ; les injustices infligées aux membres les plus faibles des sociétés contemporaines et la crise écologique alarmante qui menace l’intégrité et la survie même de la création de Dieu ».
 
Le patriarche œcuménique de Constantinople se réjouit donc de l’arrivée de son « frère »  le pape François. Car si en Paul VI et Athënagoras il voyait « des visionnaires extraordinaires », qui ont reconnu que «  l’Église du Christ ne pouvait pas être divisée si elle adhérait sincèrement aux paroles du Seigneur », en François il voit un « un leader sincère et altruiste, qui a vraiment à cœur la division de l’Église ».
 
Avec Radio Vatican et Zenit
 

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