separateurCreated with Sketch.

L’Amazonie aussi manque de prêtres

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 14/04/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

On recherche des missionnaires pour l’Amazonie… Déshéritées, les populations autochtones manquent de prêtres, mais aussi de protections contre les groupes agroalimentaires brésiliens.
14/04/14

Qu’ils soient Quilombolas, Ribeirinhos ou Cabalos, ces indigènes d’Amazonie partagent le même désarroi : ils manquent de prêtres ! C’est une religieuse, sœur Maria José de Mesquita, des Filles de Sainte Anne qui l’écrit à l’agence Fides.
Les populations indigènes ont besoin de « missionnaires capables de s’ouvrir à l’inculturation et de comprendre leurs langages ». Ce problème de vocations sera discuté du 24 au 27 avril lors de l’Assemblée générale annuelle de la Conférence des Religieux du Brésil.
 
Outre les besoins spirituels de ces chrétiens de la jungle, les missionnaires remplissent diverses missions de défense des droits des populations opprimées. Ils jouent par exemple le rôle de sentinelles, avertissant les autorités quand leurs paroissiens sont victimes d’injustices.

Une illustration de cette fonction vient d’être donnée. Le 4 avril dernier, Mgr Erwin Kräutler (Brésil) a remis au pape François un document accusant le gouvernement brésilien de s’attaquer aux droits territoriaux des indigènes. Le même document fait état de véritables exactions avec, entre autre, le confinement de 45 000 personnes sur un petit espace, inadapté à leurs besoins vitaux. Ce type de dénonciations ne résoud pas tout, mais le Brésil demeurant un pays très catholique, nul doute que la voix du Saint Père sera entendue. Ce réseau de renseignements a besoin de prêtres « qui sentent la bonne odeur du troupeau » pour reprendre l’expression du Saint Père : des hommes de terrain !
 
Souhaitons donc des vocations telles que celle de Mgr Verdier, qui a dirigé le diocèse amazonien de Guajara-Mirim pendant 33 ans. A l’âge de 12 ans, dans son Tarn natal, il pointait son doigt sur la grande tâche verte qui ornait la carte de son atlas d’écolier et déclarait « si je suis prêtre un jour, c’est là-bas que j’irais ». (1)
 
 (1) Il y est toujours : les menaces de mort de trafiquants et de propriétaires terriens ne sont pas venus à bout de ce presque otogénaire.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !