Plus de 3.000 personnes ont participé à la 6ème édition de la Nuit des Témoins qui s’est déroulée du 24 au 28 mars à Strasbourg, Bordeaux, Marseille et Paris.09/04/2014
Quatre soirées pour rendre hommage aux chrétiens tués dans l’année pour leur foi. Et écouter les témoignages bouleversants des invités exceptionnels venus d’Egypte, de Syrie, de Centrafrique, d’Irak et du Liban, rapporte l’Aide à l’Eglise en détresse.
Voici quelques extraits des témoignages :
Sr Raghida Al Khouri, religieuse syrienne :
« La Syrie agonise, elle est à bout de souffle ! Le chemin de croix se prolonge : nous sommes je ne sais à quelle station… »
« Aujourd’hui les chrétiens se sentent anéantis, raclés jusqu’aux os, ils ne voient plus comment ça va se terminer…
« Et à leurs cris, mes entrailles se déchirent au fond de moi… »
Mgr Sidrak, patriarche des coptes-catholiques en Egypte :
« L’Egypte est chrétienne depuis le premier siècle et les coptes ont toujours témoigné de leur foi, en étant prêts à verser leur sang. A tel point que nous avons un calendrier des martyrs. »
« Après tant d’années où on a souffert, nous sommes heureusement dans un tournant important avec la nouvelle Constitution qui est positive. »
« Nous continuons de témoigner de notre foi malgré toutes les discriminations que nous subissons. »
Mgr Nona, archevêque de Mossoul, Irak :
« Je suis l’archevêque de Mossoul. C’est la ville dans laquelle on a tué le plus grand nombre de chrétiens irakiens, comme mon ami (et prédécesseur ndlr) l’archevêque Mgr Faraj Rahho. »
« On vit la persécution. La persécution, c’est de se faire tuer, mais pas uniquement. C’est aussi d’avoir peur de ne pas pouvoir atteindre l’église, ou de ne pas pouvoir revenir à la maison… »
« L’essentiel pour nous, ce n’est pas de savoir si on va être tué demain, mais comment vivre notre existence chrétienne au présent. Vivre avec amour chaque moment de la vie est le message le plus important. »
P. Samer Nassif, Liban :
« Nous accueillons presque autant de réfugiés Palestiniens, Irakiens ou Syriens que de Libanais. C’est une situation complexe pour notre pays qui risque de voir les tensions entre communautés resurgir ».
« On ne peut pas éradiquer la chrétienté. La Terre du Proche-Orient est collée à notre peau. Certains ont pensé qu’on pouvait déloger les chrétiens facilement de cette terre mais ça n’a pas marché »
« On ne sait pas quel sera notre avenir. On se sent toujours entre les mains de Dieu. C’est lui notre avenir. Il y a plus de foi dans la persécution. »
Mgr Nzapalainga, archevêque de Bangui, Centrafrique :
« Nous vivons bien une Passion. Des femmes sont violées quotidiennement, des villages entiers sont brûlés, des hôpitaux vidés de leur contenu, des ecclésiastiques humiliés et frappés »
« On entend souvent dire qu’en Centrafrique c’est une guerre de religion entre les chrétiens et les musulmans. Rien n’est plus faux : c’est une crise essentiellement politique qui se nourrit de la pauvreté. »
« Malgré leurs souffrances, les Centrafricains – dont beaucoup portent des blessures profondes dans leur coeur et dans leur chair – espèrent toujours que le Seigneur ne les abandonnera pas! »
« Le plus grand trésor que je vous demande est votre prière. »
Pour aller plus loin:
Retrouvez la vidéo (de KTO) de l’intégralité de la veillée à Notre-Dame de Paris.
La presse en parle: France 24, RFI, le monde des religions, le Patriarcat latin de Jérusalem, Apic, Radio Vatican, Sud Ouest, Aleteia …