Un rapport remis le 8 avril dénonce une augmentation de la violence faite aux Roms, en particulier en France.
9/4/214
« Les autorités au niveau national, mais aussi les autorités européennes, n’ont pas encore mis en place toutes les mesures nécessaires pour combattre les discriminations et les violences contre les communautés roms », affirme Marco Perolini, chercheur au sein du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International. Il ajoute : « trop souvent, les dirigeants européens cèdent aux préjugés qui alimentent les violences anti-Roms ».
C’est bien un « racisme anti roms » que dénonce ce rapport, qui vise en particulier la France. « La France fait pâle figure au sein de l’Union européenne et devrait rougir de la manière dont elle traite les Roms, contrairement à ce qu’a pu dire M. Hollande. Elle les enferme dans une spirale de violences, tant dans les propos que dans les actes qui, s’ils ne sont pas condamnés systématiquement, pourraient se banaliser », a déclaré Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International. Le rapport relève en particulier des cas de violences policières grave à Marseilles, lors de la destruction d’un campement de roms : lacrymogènes tirés dans les tentes où dormaient des enfants, destruction d’affaires personnelles etc.
Le cardinal Veglio, président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants, l’a rappelé récemment : «les Roms ont le droit d’être reconnus au moins comme minorités ethniques dans les pays où ils vivent, étant donné que dans l’Union Européenne, ils constituent la minorité la plus nombreuse ». Selon lui, l’intégration des Roms est un « travail tenace », qui demande de part et d’autre de la patience et du temps.