Le pape François prie pour la libération « rapide et positive » des deux prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri et de la sœur québécoise Gilberte Bussière, enlevés dans la nuit du 4 au 5 mars dernier07/04/2014
Ces enlèvements, commis à une vingtaine de kilomètres de Maroua, dans l’extrême nord du pays, par des hommes armés qui ont dévasté les habitations des missionnaires avant de les kidnapper, ont lieu trois mois et demi après la libération du P. Georges Vandenbeusch, prêtre du diocèse de Nanterre, qui avait été enlevé dans la même région, en novembre dernier, tout comme la famille Moulin-Fournier, libérée fin avril 2013 après plus de deux mois de captivité.
Le Souverain Pontife est « en contact permanent » avec la nonciature sur place, précise le communiqué du Saint-Siège. Pour l’heure, le mot d’ordre général est à la « prudence » pour ne pas « ajouter d’autres problèmes » à une situation déjà « très compliquée », a déclaré l’évêque de Vicence, Mgr Beniamino Pizziol. Comme pour le P. Vandenbeusch, la piste privilégiée est celle du groupe islamiste nigérian Boko Haram, implanté au Nigéria voisin. (cf. Aleteia)
Le père Giampaolo Marta était au Cameroun depuis plus de 6 ans et le père Gianantonio Allegri y était revenu en octobre dernier après l’avoir quitté en 2002. Ils étaient tous deux en charge du centre pastoral de Tchère, au nord de Maroua. La sœur québécoise, Gilberte Bussière, âgée de 74 ans et non 80 comme précédemment annoncé, fait quant à elle partie de la Congrégation de Notre-Dame et elle est au Cameroun depuis 1979.
La congrégation de Notre-Dame suit de près les évènements sur place, même si la communication avec leur responsable en Afrique est difficile. «Les sœurs sont dans des régions très isolées au Cameroun. Nous prions, c’est tout ce que nous pouvons faire. Nous sommes en état de consternation et de choc», a déclaré la porte-parole de la Congrégation de Notre-Dame, Arlita Matte.
Aussi bien Sœur Gilberte que les deux prêtres italiens n’avaient pas caché leur inquiétude face à la montée des tensions dans le nord du Cameroun. Une rencontre était d’ailleurs prévue dimanche pour voir comment renforcer la sécurité des religieux dans la région. Depuis samedi, les forces de sécurité camerounaises ratissent la région.
Depuis samedi, les forces de sécurité camerounaises ratissent la région. « Toutes les sorties dans l’extrême nord du pays, ont été quadrillées peu après l'enlèvement », ont indiqué plusieurs responsables. Pas de revendication pour l’instant, et il est impossible selon eux de savoir si les otages et leurs ravisseurs se trouvent encore au Cameroun ou au Nigeria voisin.