Des signaux acoustiques détectés successivement par deux navires participant aux recherches de l’avion de la Malaysia Airlines ouvrent l’espoir d’une localisation et d’une récupération des « boîtes noires »07/04/2014
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Equipées d'une balise qui se déclenche en cas d'immersion, les « boîtes noires » sont le plus sûr moyen de retrouver l'épave du Boeing 777 et d'expliquer, si l’on parvient à les repêcher en état de fonctionner, pourquoi il aurait fini sa course aux antipodes de son plan de vol.
Après qu’un navire de recherches chinois a repéré à deux reprises, vendredi 4 et samedi 5 mars un signal qui pourrait correspondre à ceux émis par les enregistreurs de vol dits « boîtes noires », la sonde américaine déployée par le navire de la Marine australienne Ocean Shield « a détecté des signaux compatibles avec ceux émis par les boîtes noires des avions », a déclaré Angus Houston, patron du centre de coordination des recherches basé à Perth, à l’Ouest de l’Australie. Selon lui, la détection de ces signaux émanant des fonds marins laisse penser que les enquêteurs sont « très près de l’endroit où (ils) doivent être », rapporte La Croix (avec l’AFP).
« Le fabricant des boîtes noires, Honeywell Aerospace, a confirmé que le signal repéré, à la fréquence de 37,5 kHz, était conforme à celui qui serait transmis par les enregistreurs de l'appareil disparu », précise Sud-Ouest.
C’est le premier espoir solide depuis le début des recherches entreprises dans l’océan Indien pour retrouver des traces du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. La course contre la montre est maintenant engagée pour localiser exactement ces boîtes noires tant qu’elles émettent (le fonctionnement des batteries n’excédant pas théoriquement 30 jours).
Dix avions militaires, deux appareils civils et 13 navires sillonnent une vaste aire maritime de 216.000 km2, à environ 2.000 km à l'ouest de la ville australienne de Perth (ouest).
Ce sont les recherches les plus coûteuses de l’histoire de l’aviation, explique pour sa part l’Express . Leur coût excède déjà, après quatre semaines de recherches, les 50 millions de dollars nécessités pour les deux ans de recherches entreprises pour retrouver les débris de l’Airbus d’ Air France 447, qui s’était abîmé dans l’Océan Atlantique en 2009 avec ses 228 passagers : « Pourtant, les 54 millions de dollars cités ne seraient qu’une fraction du coût total, précise l’hebdomadaire. 26 pays participent à ces recherches, et plus de 40 navires ont été déployés. Tous n’ont pas publié les frais qu’ils ont engagés » – sans compter l’intervention des services de renseignement, de la police, et des experts. « Au début des recherches, l’expert de l'aviation John Nance avait estimé que le coût se monterait à « des centaines de millions de dollars, en particulier si la carlingue doit être remontée du fond de la mer ».
Mais rien n’est trop cher pour répondre aux questions des familles et pour comprendre les causes de la disparition de l’appareil pour qu’une telle catastrophe, la plus mystérieuse de l’histoire de l’aviation civile, ne puisse se reproduire. On s’est aperçu à l’occasion de cette nouvelle tragédie que des mesures annoncées après le crash du Rio Paris pour suivre en permanence un appareil en vol n’avaient en réalité pas été prises en raison de leur coût…
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