separateurCreated with Sketch.

Oscar Romero, le premier des nouveaux martyrs

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Chiara Santomiero - publié le 29/03/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Mgr Paglia : “Romero enseigne que le martyre est de donner sa vie pour les autres, pas seulement en versant son sang. ”29/03/14

Voici déjà 34 ans que Monseigneur Oscar Arnulfo Romero, archevêque  de San Salvador,  était sauvagement assassiné, le 24 mars 1980, alors qu’il célébrait la messe. Considéré  par certains comme « progressiste », l’archevêque dérangeait les groupes de pouvoir, parce qu’il s’était rangé du côté des pauvres et contre la violence des « escadrons de la mort » qui tuaient les opposants politiques, plongeant le petit pays d’Amérique latine dans une spirale de peur et d’intimidation.

Un martyr et un évêque qui a beaucoup à dire aux chrétiens d'aujourd'hui, selon Mgr Vincenzo Paglia, postulateur  de la cause de béatification et président du Conseil pontifical pour la famille, contacté par Aleteia lors de la conférence de presse de présentation de la VIIIe Assemblée mondiale des familles (Philadelphie 22 au 27 septembre 2015) : " Evoquer son souvenir  m’émeut particulièrement parce que son image représente, en quelque sorte,  la dernière figure des nouveaux martyrs. De 1980 jusqu'à aujourd'hui, des centaines et des centaines d'hommes et de femmes croyants continuent d'être assassinés au nom de leur foi. À propos du sens du martyre, je me souviens, sans cesse, d’une homélie de l’archevêque de  San Salvador, dont le contenu m'impressionne. Et je le dis en tant que président du Conseil Pontifical pour la Famille. "

"Un jour,  dans son homélie lors des funérailles  d'un prêtre assassiné par les escadrons de la mort, Romero a déclaré: «Le Concile Vatican II appelle aujourd’hui tous les chrétiens à être des martyrs ;  on ne peut être chrétien sans être martyr, et être martyr signifie donner sa vie pour les autres. Pour certains, l'Evangile demande d’aller jusqu’à verser leur sang, tel ce prêtre, mais tous nous sommes appelés à donner notre vie pour les autres ». Et ici Romero a affirmé – et c'est extraordinaire – que le martyre est aussi celui de la mère qui conçoit un enfant, le porte en son sein, lui donne le jour, le nourrit et l’éduque: il s’agit de martyre parce que la mère donne la vie à cet enfant. Un tel témoignage est d’une extrême importance  pour les chrétiens d'aujourd'hui. Romero est, donc, aussi un saint pour la famille… Absolument oui. Romero est martyr aussi pour les familles pauvres, qui sont écrasées par la violence inhumaine : il a donné sa vie pour elles, jusqu’à verser son sang sur l'autel. La cause de béatification –vous l’avez dit– “ progresse” et pourrait, semble-t-il, arriver à bon port : est-ce parce qu’il il y a un pape latino-américain ? Parce que les temps sont mûrs : la cause avait déjà  été débloquée par  le pape Benoît XVI."
 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !