La ville, à majorité arménienne, est tombé aux mains des rebelles. Les experts soupçonnent la mise en place d’une véritable stratégie d’épuration ethnique de leur part.28/03/14
La population « a commencé à faire ses bagages dès les premiers coups de feu », le samedi 22 mars, premier jour de l’offensive, a expliqué à France 24 un commandant rebelle ayant pris part aux combats.
Le 24 octobre 2013, dans un article du Monde, un rebelle turkmène (syrien d'origine turque) avait lancé un avertissement très clair à la population arménienne de la bourgade: « Je préviens nos frères arméniens à Kassab : qu’ils partent avant l’offensive de l’Armée syrienne libre, sinon ils vont avoir des pertes civiles et encore se plaindre d’un génocide perpétré par des Turcs ».
La bataille menée par des centaines de combattants islamistes, dirigés par le Front Al-Nosra visait soi-disant à s’emparer d’un poste frontière. Or beaucoup y voient le prétexte bien « dissimulé » d’une « stratégie d’épuration ethnique » à l’égard des chrétiens arméniens, comme Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO) : « les rebelles n’ont pas besoin de passer par ce poste frontière pour faire venir des armes et des munitions, ils traversent facilement par les collines boisées du Djebel turkmène plus au sud, explique-t-il. La prise du poste frontière n’est qu’un prétexte, nous sommes face à une stratégie d’épuration ethnique à l’égard de la population arménienne de Kassa », a-t-il confié à France 24. Kassab est en effet peuplé très majoritairement de rescapés du génocide des Arméniens de Turquie, en 1915.
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