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Goum : 45 ans de marches au désert

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Sylvain Dorient - publié le 28/03/14
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Pour le carême, certains choisissent de marquer le coup en participant à un Goum. Une retraite à la recette vieille de 45 ans, à base de riz, de marches et de prières dans la nature.28/03/2014

20 heures, une auberge désaffectée dans le sud de l’Aveyron : Causses balayés par les vents, hautes herbes et vieilles pierres… La vingtaine de personnes qui se retrouvent ici ne se connaissent pas, et l’état de ruine des lieux entretient l’impression d’un rendez-vous clandestin. Le responsable de l’expédition, appelé le « lanceur », fait passer un sac poubelle dans lequel sont abandonnés les objets interdits : téléphones, argent, cartes bleues, cigarettes. Chacun revêt ensuite la djellaba marque de reconnaissance du goum, avec ses rayures verticales brunes et noires.

Le programme de la journée est toujours le même : petit déjeuner (riz), messe, puis le lanceur donne le lieu de rendez-vous du soir sur une carte au 100 000e et c’est la dispersion, chacun étant libre de partir en groupe ou seul. On se retrouve donc « abandonné » volontairement sur les hauts plateaux, seuls au monde. Le soir venu, on se retrouve autour d’un feu, d’un bol de riz et l’on dort à la belle étoile. Les Goums se déroulent parfois dans de vrais déserts, au Maroc notamment, mais le plus souvent on se contente d’une contrée isolée comme les Causses du centre de la France.
Cette expérience a été imaginée par Michel Menu, en 1969, en réaction à l’explosion des mouvements de scoutisme. Son credo : « lorsque le corps retrouve ses rythmes, l’esprit se sent attiré par l’altitude ».

C’était il y a plus de 45 ans et étrangement, cette expérience que ne proposerait aucune agence de voyage continue à faire des disciples. Elle ne convient pas à tout le monde : il arrive que certains goumiers renoncent en cours de route, rentrant chez eux en auto-stop (sans papier ni téléphone, rappelez-vous), mais la majorité y trouve ce qu’elle cherche, la paix et comme une oasis spirituelle. Et même plus : beaucoup d’amitiés solides se nouent pendant les goums, il est arrivé que des couples s’y forment et au moins un prêtre y a découvert sa vocation, d’après Michel Menu !

 

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