Des satellites, australiens, chinois et français, ont repéré des centaines de débris potentiels du Boeing 777 de la Malaysia Airlines au sud de l’océan Indien. Mais aucun n’a encore été repêché.
26/03/2014
(légende photo : Des lycéens chinois rendent hommage aux passagers du vol MH370 à Lianyungang, dans l'est de la Chine).
S’ajoutant aux précédentes découvertes d’objets flottants, dont le plus grand mesure 23 mètres, 122 débris potentiels ont été repérés par quatre satellites français dans la zone de recherche, à 2.557 kilomètres de la ville australienne de Perth, a annoncé le ministre des transports de Malaisie lors de son point de presse quotidien. « Ces nouveaux objets ne sont pas « très éloignés de la zone où les satellites chinois avaient repéré les premiers objets » a précisé le ministre en confirmant que les recherches dans le couloir nord ainsi qu'au nord du couloir sud étaient officiellement arrêtées » rapportent Les Echos. Mais cette fois encore, les recherches effectuées par les avions et les navires sur place n’ont pas abouti. Le mauvais temps et une mer très agitée ne facilitent pas la course contre la montre engagée pour récupérer ces objets, les identifier formellement, et pour retrouver les boîtes noires qui seules pourraient lever le mystère sur la perte de l’appareil.
Les satellites français qui ont repéré ces 122 nouveaux objets appartiennent au groupe Airbus, précise le Huffington Post. « On savait depuis plusieurs jours que la France avait envoyé des experts de son Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour participer aux recherches. On sait peut-être moins que la technologie française, très en pointe, est mise à contribution (…) Via sa division Défense et Espace (qui a notamment intégré l'entreprise Astrium spécialisée dans les satellites), [le groupe Airbus] a mobilisé cinq de ses appareils au profit des agences malaisienne et australienne qui coordonnent les recherches. En temps normal, ces appareils servent notamment à de la cartographie. »
Pendant ce temps, les familles attendent toujours de savoir ce qui s’est passé : détournement, acte suicidaire du pilote ou du copilote, incident (dépressurisation par exemple) ayant privé l'équipage du contrôle de l'appareil qui aurait volé pendant des heures en pilotage automatique ? La justice est saisie, relate Le Parisien : « La firme Ribbeck Law a déposé plainte mardi devant un tribunal de l'Illinois au nom d'un avocat indonésien, Januari Siregar, dont le fils, Firman, 25 ans, faisait partie des 239 passagers et membres d'équipage du vol MH370. Ribbeck Law souhaite savoir si un éventuel défaut de conception ou une avarie mécanique sont imputables à Boeing, ou si la compagnie a commis une faute. » Les avocats de Ribbeck Law représentent déjà des proches et des passagers du vol 214 d’Asiana Airlines dont l’accident à l’atterrissage à San Francisco le 6 juillet 2013, avait fait 3 morts et plus de 180 blessés. Les catastrophes de ce genre leur font gagner beaucoup d’argent…