Dans sa chronique hebdomadaire, l’évêque de Gap et d’Embrun évoque deux témoignages : l’un syrien, l’autre d’un prêtre ukrainien qui luttent tous deux pour l’apaisement des conflits.24/03/2014
Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, rend hommage, dans sa chronique du 23 mars dernier, à ceux qui luttent, en Syrie comme en Ukraine, pour l’apaisement des conflits. Il cite à cette occasion deux témoignages, l’un syrien, l’autre ukrainien, et invite plus particulièrement pendant cette période de Carême à porter dans notre cœur – et pour ceux qui ont la foi, dans notre prière – nos frères et sœurs syriens et ukrainiens, quel que soit leur religion.
Le premier témoignage, celui d’un syrien, évoque la situation de ce pays qui vit un « quatrième carême de guerre » dans la douleur et la violence. 150 000 familles privées du père, laissées à la pauvre maman, 2 millions de logements détruits, 2 millions de familles sans toit, 12 millions de réfugiés dont 3 millions accueillis dans les pays voisins. 9 millions de déplacés dans leur propre pays. 2 millions d’élèves sans école. 47 églises fermées. Deux prêtres et une religieuse martyrisés. Deux évêques, trois prêtres et douze religieuses enlevées.
« Les chrétiens de Syrie partagent une même douleur avec leurs concitoyens », poursuit ce témoignage. « Comment rassurer ce petit troupeau habité par la peur ? Comment ces chrétiens qui veillent avec tant de courage sur la flamme de l’Evangile allumée sur cette antique terre biblique pourraient-ils tenir la route ? Face au désespoir et ce bilan infernal, l’Eglise porte un regard d’espérance. De cet abyme de souffrance, elle voit jaillir les points lumineux. Un mouvement d’entraide et de solidarité s’exprime spontanément. Des familles pauvres ouvrent leur porte aux réfugiés démunis et partagent ensemble une vie de misère. Des initiatives de dialogue et de réconciliation entre antagonistes se sont signalées de plus en plus ».
Dans un autre témoignage, un prêtre ukrainien évoque la manière dont l’église apporte son aide. « Par exemple : j’ai passé une nuit dans une église où il y a un petit hôpital et où beaucoup de manifestants se font soigner. Voilà, elle est là la place de l’Eglise », affirme-t-il. « Aider, aider, aider et le dire à tout le monde. Nous sommes ici pour combattre le mal mais pas le pécheur. C’est ça la grande lutte que nous devons mener ».
Les chroniques de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri sont diffusées toutes les semaines sur les ondes de RCF Alpes Provence et sur le site Internet du journal Le Point, et tous les quinze jours sur KTO dans l’émission À la source.
M.S.