de son secrétaire particulier, qui était aussi celui de Benoît XVI, et du cardinal Barbarin, l’un des 117 cardinaux chargés de l’élire, encore sous le coup de l’émotion et de l’étonnement.12/03/2014
« Des homélies et prises de parole stimulantes, qui bousculent et réveillent… des prises de décision fortes, difficiles… un contact direct qui va droit au cœur des personnes … un dynamisme hors du commun que l’on ne trouve que chez les grands pionniers… » À l'approche du premier anniversaire de l'élection du pape François, ce jeudi 13 mars, les éloges ne tarissent pas.
Des éloges accompagnés de souvenirs émus comme chez celui qui fut son secrétaire particulier pendant ces douze mois, et nommé récemment secrétaire général du Secrétariat pour l’Economie du Vatican par le pape, Mgr Alfred Xuereb.
Dans un entretien exclusif à Radio Vatican, Mgr Xuereb retrace cette première année, convaincu, qu’elle entrera à jamais dans les annales de l’histoire : « Un Pape qui quitte le siège de saint Pierre… le moment de s’en séparer … de faire ses valises et d’aller vers un autre pape … un pape resté attaché à son prédécesseur et qui ne manque pas une occasion de se montrer à ses côtés », ça ne s’oublie pas !
Il raconte, lui, Mgr Xuerbe, qui est resté en quelque sorte l’élément de jonction entre ces deux pontificats : c’est le 28 février, dernier jour du Pontificat du Pape Benoît. Le pape émérite et son secrétaire quittent le Palais Apostolique pour Castel Gandolfo, la résidence d’été des papes, jusqu’au 15 mars, soit deux jours après l’élection du nouveau Pape, puis arrive le moment de la séparation : « … ce fut pour moi un moment terrible, parce que j’avais eu la chance de vivre durant cinq ans et demi avec lui, et le quitter, m’en détacher, a représenté un moment très difficile … Les choses se sont accélérées… Au Vatican on me demandait de faire au plus vite, boucler mes valises et me rendre à la Maison Sainte Marthe… je suis allé plusieurs fois à la chapelle pour y trouver un peu de réconfort, car je n’avais pas les idées très claires… je me rendais compte que quelque choses d’extraordinaire était en train d’arriver, aussi dans ma vie. Je suis entré dans le bureau du Pape Benoît en pleurant, la gorge nouée, j’ai cherché à lui dire combien j’étais triste et combien c’était difficile de prendre congé… Puis je me suis agenouillé pour baiser son anneau, qui n’était plus l’anneau du Pêcheur, et lui, avec un regard paternel, tendre, comme il en a l’habitude, s’est levé et m’a béni. ».
Puis a lieu sa rencontre avec le pape François : Mgr Xuereb est aussitôt frappé par la détermination du nouveau pape, par son dynamisme et son esprit missionnaire qui ravira les foules pendant ces 12 mois: « Je vois en François le missionnaire qui appelle à lui la foule, cette foule qui peut-être se sent perdue, avec l’intention de la ramener au cœur de l’Evangile. Il est devenu – pour ainsi dire – le curé du monde et il encourage tous ceux qui se sentent loin de l’Eglise à revenir avec la certitude qu’ils trouveront leur place dans l’Eglise Et de plus en plus de prêtres et de curés de paroisse nous disent pratiquement tous les jours que pas mal de gens se sont rapprochés du Sacrement de la Confession et de la pratique de la foi grâce aux encouragements du Pape François… »
Mgr Xuereb se rend compte que le Seigneur le conduit sur « des voies vraiment mystérieuses » et commente : « Je n’aurais jamais imaginé un jour pouvoir accomplir ce genre de service. Mais Dieu est ainsi. Autrement nous serions nous les « programmateurs » de notre vie de sainteté… » (Cf. Intégralité ITW Radio Vatican)
À la veille de ce premier anniversaire, beaucoup de personnalités de l’Eglise sont interpelées pour commenter ces 12 premiers mois d’un pontificat pas tout à fait comme les autres, comme en France le cardinal Philippe Barbarin, qui était l’un des 117 cardinaux appelés à élire le successeur de Benoît XVI. On ne saurait oublier les paroles prophétiques de l’archevêque de Lyon et primat des Gaules, au lendemain de l’annonce de la renonciation de Benoit XVI (11 février 1013) : succéder à un « géant » ne sera « pas facile » et le prochain pape devra être « solide », avait-il confié à La Croix . Et d’insister: « Il faudra quelqu’un de vraiment solide, qui soit capable d’écouter tout le monde et de tenir dans la bourrasque, dans les contradictions, le conflit »
Le cardinal Barbarin reprend la parole aujourd’hui, et l’on comprend à ses mots que la réalité a dépassé ses attentes : « Je suis admiratif de son énergie, de sa simplicité, de sa façon si personnelle d'être le successeur de Pierre et de la manière dont il amorce les réformes : une réflexion longue, prudente puis des décisions fortes, difficiles, et par-dessus tout, des objectifs très clairs et qui sont partagés par tous. Ses homélies, ses prises de paroles sont incroyablement stimulantes : elles nous bousculent et nous réveillent. Chacun en prend pour son grade, si j'ose dire, et c'est tant mieux ! », Confie-t-il dans un nouvel entretien diffusé sur le site de la conférence des évêques de France.
L’archevêque de Lyon ne saurait oublié le moment où le nom de Jorge Mario Bergoglio a été cité pour la 77è fois, recueillant ainsi le nombre de voix suffisant pour être élu, et les moments qui ont suivi : « Les mots qu'il a prononcés juste après pour accepter son élection sont bien dans la ligne de sa devise : ‘Je suis un pécheur, mais puisque vous m'avez choisi…’. Vint ensuite le choix de son prénom : « François » en l'honneur de François d'Assise, tout un programme ! Un pape pauvre pour les pauvres, un pape missionnaire, un pape de la joie. ».
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